Eglises d'Asie

L’utilisation extensive du travail forcé force la Commission européenne à prendre des sanctions contre le pays

Publié le 18/03/2010




Le 18 décembre 1996, la Commission européenne a demandé la suppression des privilèges commerciaux attribués à la Birmanie par les pays de l’Union européenne. La décision doit être ratifiée par les ministres des affaires étangères, mais ceci ne sera qu’une formalité puisque la Birmanie refuse de céder à la pression internationale sur les droits de l’homme dans le pays.

La décision de la Commission européenne était devenue inévitable depuis le moment où la junte militaire au pouvoir à Rangoun a refusé, en novembre 1996, les visas d’entrée dans le pays à une commission d’experts chargée d’enquêter sur les accusations de travail forcé imposé aux citoyens dans des projets gouvernementaux de nature militaire.

Le Congrès international des syndicats libres, basé à Bruxelles, estime que 800 000 personnes sont actuellement soumises au travail forcé en Birmanie. Le secrétaire général de l’organisation, Bill Jordan, a déclaré : « Des milliers de citoyens birmans sont morts après avoir été recrutés par la force pour servir de porteurs à l’armée. Nous espérons que les sanctions européennes enverront un signal fort aux généraux de Rangoun, de la part de la communauté internationale qui ne peut pas tolérer plus longtemps ce travail forcé