Eglises d'Asie

Cinq chrétiens accusés de blasphème contre le prophète Mahomet ont finalement été libérés

Publié le 18/03/2010




Arrêtés par la police locale, le 10 janvier 1997, cinq chrétiens de la ville de Chichawatni ont finalement été libérés quinze jours plus tard, le 24 janvier, après que musulmans et chrétiens de la ville soient intervenus en leur faveur. Les cinq hommes étaient accusés d’avoir signé une lettre, adressée à un imam local, blasphémant contre le prophète Mahomet et menaçant de faire sauter une mosquée pour venger les mauvais traitements dont sont victimes les chrétiens.

Les cinq hommes mis en cause sont illettrés et leurs signatures ne correspondent pas à celles de la lettre envoyée à l’imam de Chichawatni. La police les a tout de même gardés en prison pendant quinze jours par peur des militants islamistes de la région. La plupart des musulmans locaux et les autorités municipales étaient convaincus de leur innocence dès le premier jour, mais les militants du Sipah-i-Sahaba, parti fondamentaliste islamiste, exigeaient que l’enquête soit menée par des maulvis ou enseignants de religion. En fin de compte, Maulvi Abdul Aleem, un enseignant de religion, les a déclarés innocents et les cinq chrétiens ont été libérés.

A la suite de cette libération, une foule de chrétiens venus en cars des villages chrétiens environnants s’est rassemblée autour de Mgr John Joseph, évêque de Faisalabad, dans la ville de Chichawatni, pour célébrer et rendre grâces.