Eglises d'Asie

Les évêques se réjouissent du récent accord entre le président srilankais et le chef de l’opposition

Publié le 18/03/2010




Dans un communiqué signé par son secrétaire général, la Conférence épiscopale s’est réjouie de l’accord historique auquel sont parvenus, le 3 avril dernier, le président sri-lankais, Chandrika Kumaratunga, et son très ancien rival, le chef de l’opposition, Ranil Wickremesinghe. Dans un échange de lettres au contenu identique, les deux dirigeants rivaux se sont, en effet, engagés à se consulter mutuellement afin d’adopter une attitude commune au cours des pourparlers avec le principal mouvement séparatiste tamoul, les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE). Ces pourparlers, qui devraient reprendre à une date encore indéterminée, ont pour objectif de mettre fin à un conflit qui a fait 50 000 morts depuis 1972, date du début des hostilités. Des négociations entre le gouvernement sri-lankais et les LTTE s’étaient soldées par un échec en avril 1995, les séparatistes tamouls ayant unilatéralement rompu un accord de cessez-le-feu. C’est une médiation de la Grande-Bretagne qui a permis la signature d’un nouvel accord.

Les évêques félicitent les deux parties d’avoir su dépasser de vieilles rivalités pour travailler ensemble au règlement “d’un conflit qui a commencé il y a plusieurs décennies, avec la demande des Tamouls du nord d’obtenir un meilleur traitement dans un Sri Lanka à prédominance cingalaise”. Ils invoquent la bénédiction de Dieu sur les deux dirigeants afin qu’ils recherchent avec détermination la solution qui pourra permettre aux deux communautés tamoul et cingalaise de vivre en harmonie. Ils espèrent que les dirigeants tamouls sauront imiter la bonne volonté des deux leaders cingalais.

Un certain nombre de partis politiques tamouls, parmi lesquels le Front uni de libération tamoul, ont approuvé cet accord des deux principales forces politiques du pays pour collaborer au règlement du problème ethnique qui divise le pays.