Eglises d'Asie

Hongkong : le clergé et les religieux se sont réunis pour discuter du prochain synode asiatique

Publié le 18/03/2010




Le 23 avril 1997, une centaine de membres du clergé, des religieuses et des séminaristes du diocèse de Hongkong ont profité de leur réunion bimensuelle pour discuter du synode des évêques d’Asie qui doit se tenir à Rome au cours de l’année 1998. Les débats ont eu pour objet les “lineamenta” publiés par le Saint-Siège en septembre 1996 pour faciliter la préparation du synode.

Après avoir mentionné les préparations en cours dans divers pays d’Asie, le P. Giovanni Giampietro, de l’Institut pontifical des missions étrangères, invité à présenter le synode aux participants, a souligné un certain nombre de points qui lui ont paru importants. Il a insisté en particulier sur le fait que ce premier synode exigeait une participation ecclésiale à tous les niveaux de l’Eglise, et remarqué que les pays du Moyen-Orient et la Russie faisaient partie de l’Eglise en Asie. Selon lui, il existe une manière positive et une manière négative de considérer la nouvelle réalité de l’Asie, depuis que la première assemblée générale de la Fédération des conférences épiscopales d’Asie a, en 1970, décrit le continent comme engagé dans un processus de formation d’une véritable communauté de peuples.

En ce qui concerne l’évangélisation, il est important, selon le P. Giampietro, de distinguer l’histoire du christianisme de celle du colonialisme. L’histoire de l’Eglise, dit-il, s’inscrit dans celle de l’Asie bien avant la période coloniale, particulièrement en Chine et en Inde. Par ailleurs, l’Eglise de Corée n’est pas née non plus du colonialisme. Il a encore rappelé que l’Asie peut s’enorgueillir de quelque cinq cents saints qui ne sont pas très bien connus même en Asie. Le conférencier a aussi noté l’importance pratique du dialogue interreligieux en Asie. Les mariages mixtes y sont nombreux et il n’est pas rare de trouver des familles dont les membres appartiennent à différentes religions. Abordant le thème de la communion dans l’Eglise, il a fait remarquer qu’il fallait encourager le partage entre Eglises riches et pauvres, développer un catéchisme oecuménique et diffuser davantage la Bible.

De leur côté, plusieurs participants sont intervenus pour souligner l’importance et les difficultés de l’évangélisation en Asie où les chrétiens ne constituent que 2% de la population. A ce sujet, le vicaire général de Hongkong, le P. Dominique Chan Chi-ming a déclaré que parler du Christ comme “sauveur unique” pouvait bloquer le dialogue avec les autres religions dans le contexte asiatique.

Les participants ont été invités ensuite à poursuivre leur réflexion sur les “lineamenta” dans leurs paroisses ou leurs communautés. Les opinions des différents membres de l’Eglise seront ensuite transmises à la curie diocésaine qui les enverra ensuite au Vatican avant le 1er août 1997. Les religieuses des différentes congrégations présentes à Hongkong ont décidé de se réunir au cours du mois de mai 1997 pour discuter à nouveau sur ces “lineamenta“.