Eglises d'Asie

Les travailleurs chrétiens appellent le gouvernement à protéger les Srilankaises employées au Liban

Publié le 18/03/2010




Un communiqué du Mouvement des travailleurs chrétiens du Sri Lanka, publié le 1er mai, vient d’attirer l’attention du gouvernement sur la situation de près de 60 000

Srilankaises expatriées au Liban au service de ce que le communiqué appelle “les nouveaux marchands d’esclaves“, qui sont aussi bien libanais que srilankais.

Le communiqué souligne que les employeurs libanais paient aux travailleuses srilankaises un salaire mensuel de 75 dollars pour un travail qui dans le cadre d’un marché ouvert vaudrait 250 dollars, ce qui est le salaire minimum d’un travailleur srilankais qui passe un contrat de travail sans l’intermédiaire d’un agent. Ainsi, remarque le communiqué, sur le plan financier, le Sri Lanka perd de précieuses devises étrangères parce que son gouvernement néglige de protéger les intérêts de ses ressortissants à l’étranger. Par ailleurs, la plupart du temps, les travailleuses sont très seules et vivent dans un environnement hostile. Les Srilankaises employées au Liban voient chaque jour leur dignité bafouée sans qu’elles soient capables de se défendre, à cause de leur trop grande pauvreté.

Le Mouvement des travailleurs chrétiens avertit le gouvernement qu’il se ferait le complice des injustices, des viols et des atrocités commises s’il ne prenait pas les mesures nécessaires pour remédier à la situation. La plus importante de ces mesures serait d’ouvrir une ambassade srilankaise au Liban. Le Mouvement a fait placarder une série de posters tout autour de Colombo pour soutenir sa campagne. On peut y lire: “Si le gouvernement n’a pas les moyens de se procurer une ambassade au Liban, qu’il cesse d’y envoyer ses citoyens