Eglises d'Asie

Hongkong : l’évêque coadjuteur, Mgr Zen, a réagi vigoureusement à une dépêche de l’AFP qui reprenait une information de l’agence Fides

Publié le 18/03/2010




Un article publié par l’agence Fides, le 13 juin 1997, a suscité l’irritation de l’évêque coadjuteur de Hongkong, Mgr Joseph Zen. Le 19 juin, il a déclaré que cet article se montrait “trop pessimiste et alarmisteL’article en question était signé par un anonyme “citoyen de HongkongL’auteur y exprimait un certain nombre de craintes pour la liberté religieuse à Hongkong après 1997 et la liberté d’expression des chrétiens.

Le lendemain de la parution de l’article, l’AFP a, par erreur, fait de cet article un “document officiel du Vaticance qui a provoqué un certain nombre de malentendus. L’agence Fides est un organe relié à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, mais n’est pas la voix autorisée du Vatican, qui dispose d’un porte-parole officiel et d’une salle de presse pour faire entendre sa voix et diffuser ses documents. L’objectif de l’agence Fides est de diffuser des informations sur les Eglises à travers le monde.

Pékin a réagi vigoureusement à la dépêche de l’AFP. L’un de ses porte-parole a déclaré que cette affaire ne relevait pas des compétences du gouvernement central mais que le Vatican n’avait pas à s’ingérer dans les affaires de l’Eglise de Hongkong qui étaient du ressort du gouvernement de la région administrative spécialeLes autorités diocésaines de Hongkong ont immédiatement protesté auprès de Pékin, en disant que ce refus des liens entre l’Eglise de Hongkong et le Vatican était en contradiction avec la Loi fondamentale et les assurances répétées des autorités chinoises.

De son côté, Mgr Joseph Zen s’est montré irrité de cette erreur commise par les médias et qui reflète la confusion souvent faite entre les vues personnelles de prêtres ou de religieux individuels et les positions officielles de l’Eglise : “Ceci sème la confusion et crée des problèmes pour l’Eglise. Je ne demande pas aux membres du clergé et aux religieux de se taire, mais je leur demande de préciser à ceux à qui ils s’adressent, qu’ils s’expriment en leur nom propre et non pas au nom de l’Eglise. S’il y a quelque chose à dire, qu’on m’en fasse part et je suis prêt à m’exprimer

L’incident et la première réaction du gouvernement chinois manifestent cependant une certaine difficulté des autorités à comprendre et à admettre que les liens de l’Eglise catholique avec le Vatican ne mettent pas forcément en cause la souveraineté nationale de la Chine.