Eglises d'Asie

Xinjiang : une importante opération policière est déclenchée contre les musulmans séparatistes

Publié le 18/03/2010




Au nord-ouest de la Chine, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, 200 cadres administratifs locaux ont été destitués, tandis qu’une vaste campagne de répression était lancée contre les activités religieuses clandestines de la population de la région à prédominance musulmane.

Le quotidien du Xinjiang du 14 juin 1997, qui rapporte les faits, laisse entendre que la répression policière s’est surtout exercée dans le district de Yining. C’est dans ce district qu’ont eu lieu les mises à pied les plus nombreuses. Selon le journal, elles ont touché 35 responsables de sections communistes de villages ou de villes ainsi que 19 maires ou directeurs d’usines. En outre, cinq enseignants ont été démis de leurs fonctions pour avoir essayé de propager des idées séparatistes.

La répression a, semble-t-il, été d’une grande ampleur. Pour mettre en oeuvre l’opération “qui a porté un coup très dur aux militants séparatistes, aux terroristes violents et aux dirigeants religieux fanatiquesle contingent ordinaire de policiers et de miliciens a été considérablement renforcé. Le journal rapporte que “le district de Yining a été nettoyé de toute activité religieuse illégale, village par village, hameau par hameau”. Plus de 40 personnes ayant participé à des prières et cérémonies religieuses clandestines ont été arrêtées, selon le journal qui ne donne aucun détail supplémentaire sur leur identité. Le rapport signale qu’au cours de l’opération, les travaux de construction ou de rénovation de 133 mosquées ont été arrêtés parce qu’ils avaient été entrepris sans autorisation. Par ailleurs, les autorités policières ont prononcé la dissolution de 105 classes coraniques illégales et dispersé, de ce fait, 499 étudiants.

C’est dans le district de Yining que, le 5 février 1997, avaient éclaté des émeutes anti-chinoises en faveur de l’indépendance du Xinjiang. Elles avaient fait 9 morts et 198 blessés (3). En avril, 3 des manifestants avaient été exécutés et les agents de police avaient ouvert le feu sur une manifestation qui essayait d’arracher à la mort les condamnés, tuant deux manifestatnts.