Eglises d'Asie

Des ONG demandent au gouvernement de ratifier les conventions internationales sur les droits de l’homme et d’amender la constitution

Publié le 18/03/2010




A l’occasion de son 47ème congrès qui se tenait le 9 août 1997, à Dacca, dans les locaux de Caritas-Bangladesh, le Conseil de coordination pour les droits de l’homme au Bangladesh a lancé un appel au gouvernement, signé des 150 représentants d’ONG présents à la réunion. Il était demandé aux autorités du pays de ratifier les engagements internationaux concernant les droits politiques et civils ainsi que les conventions en matière de droits économiques, sociaux et culturels. Un amendement de la constitution actuelle a aussi été réclamé, dans le but de faire disparaître du texte la disposition stipulant que l’islam est religion d’Etat. Le texte de l’appel a précisé que ces demandes étaient motivées par le désir d’établir une réelle démocratie dans le pays et de permettre à tous les citoyens d’être traités sur un pied d’égalité par la constitution.

Le président du Conseil de coordination, le P. Richard Timm, un missionnaire catholique américain qui vit au Bangladesh depuis près de 45 ans, a appelé les diverses organisations représentées à la réunion à coordonner leurs activités avec plus de rigueur. D’après lui, beaucoup de personnes ont perdu confiance dans les militants des droits de l’homme parce que ces derniers manquent de dévouement au service des pauvres et des victimes. C’est pour ceux-ci, a-t-il ajouté, que le Conseil de coordination a été créé. Il doit orienter vers les déshérités les efforts de toutes les organisations.

Le Conseil de coordination pour les droits de l’homme au Bangladesh regroupe une centaine d’organisations non gouvernementales se consacrant à diverses causes et au service de certaines catégories de personnes comme les femmes, les enfants, les aveugles, les infirmes, etc. Il a été créé en 1986, à l’initiative du P. Timm, alors secrétaire de la Commission “Justice et paix”.

A l’issue de la réunion du 9 août, les divers participants ont soumis une requête au gouvernement lui demandant d’accorder la nationalité bangladaise au P. Timm en raison des services qu’il a rendus au pays ainsi qu’à la cause des droits de l’homme et du développement, pendant de nombreuses années.