Eglises d'Asie – Chine
Hongkong : selon une organisation internationale, le discours et la pratique du gouvernement divergent en matière de droits de l’homme
Publié le 18/03/2010
Le Comité des juristes a noté que le nouveau gouvernement a éludé les réformes démocratiques sous prétexte de suivre le programme mis en place par la loi fondamentale pour la période succédant à la rétrocession. En certaines occasions, pourtant, il n’a pas hésité à amender cette loi. Ainsi, celle-ci contenait une clause accordant aux enfants de parents demeurant à Hongkong la résidence sur le territoire. Lorsqu’il a constaté le nombre grandissant d’enfants voulant profiter de cette disposition législative, le gouvernement n’a pas hésité à adopter une nouvelle loi. Il est également reproché aux autorités actuelles d’avoir, sur l’injonction du gouvernement central, refusé la demande de certaines organisations non-gouvernementales de participer aux réunions annuelles de la Banque mondiale et du Front monétaire international. Au moins deux organisations, notoirement critiques à l’égard de Pékin, se sont vu refuser l’autorisation de pénétrer sur le territoire à cette occasion.
Le rapport du groupe de juristes conclut par une question adressée au gouvernement : « Cela signifie-t-il que votre administration est en faveur d’une politique qui permet à Pékin de contrôler les activités des ONG à Hongkong ? »
Quelque temps après l’intervention des juristes, Tung Chee-hwa a prononcé un discours surtout centré sur les questions sociales, en particulier, l’éducation, le logement et le soin des personnes âgées. Quelques minutes pourtant ont été consacrées à la politique. Le chef de l’exécutif a assuré que les prochaines élections législatives auraient lieu le 24 mai. Mais il faudra attendre dix ans, jusqu’en 2007, pour plus de démocratie. A cette date, peut-être, le chef de l’exécutif et l’assemblée législative seront élus au suffrage universel.