Eglises d'Asie

Hongkong : les missionnaires étrangers n’éprouvent pas d’inquiétude sur leur statut

Publié le 18/03/2010




La nature de la réglementation du droit de résidence dans la région administrative spéciale de Hongkong a, pendant un temps, inquiété certains prêtres et religieux étrangers, missionnaires à Hongkong (5). Cette inquiétude a aujourd’hui diminué, depuis qu’une vingtaine de religieuses et de prêtres, ayant fait la demande de statut de résident permanent au cours du mois de juillet 1997, ont reçu satisfaction ou obtenu l’assurance que ce statut leur serait octroyé.

Sous le régime colonial britannique, les non-chinois et les non-britanniques ne pouvaient pas solliciter le statut de résident permanent. Avec l’actuelle réglementation, pour bénéficier du droit de résident dans la Région administrative spéciale de Hongkong, les personnes non-chinoises doivent avoir résidé sept années successives à Hongkong et doivent déclarer Hongkong comme lieu de leur résidence permanente, par choix personnel. Après avoir séjourné sept années sans interruption, les étrangers, pour la plupart, pourront obtenir un “séjour inconditionnel” qui leur permettra de sortir de la région spéciale sans avoir besoin de solliciter un nouveau visa d’entrée tant que leur absence ne dépassera pas une année.

Selon des sources diocésaines, au 19 octobre 1997, plus de cent missionnaires avaient demandé au diocèse de leur établir un certificat attestant qu’ils avaient travaillé à Hongkong pendant au moins sept ans. Interrogé à ce sujet, l’évêque auxiliaire, Mgr John Tong Hon, qui suit lui-même de près cette question, a confirmé ce chiffre. Il a ajouté que les prêtres et religieux étrangers pouvaient faire eux-mêmes cette demande et n’avaient pas besoin de passer par le diocèse.

On s’attend à ce que les demandes de ce type se multiplient. La congrégation du Coeur immaculé de Marie, les salésiens sont en train de rassembler les demandes des membres non chinois de leurs communautés, cinq pour les premiers et vingt pour les seconds. Les frères des écoles chrétiennes, des prêtres des Missions étrangères ont aussi entamé leurs démarches.

Peu avant la rétrocession, quelques missionnaires s’étaient inquiétés de la façon dont serait appliqué les articles de la loi fondamentale concernant le séjour des étrangers à Hongkong, en particulier l’article 24. Le “Sunday examiner” du 23 octobre 1996 s’était fait l’écho de ces craintes. Elles ont aujourd’hui tendance à se dissiper, grâce aux réponses positives qui ont suivi les diverses demandes de statut de résident permanent. D’après certains prêtres, l’actuelle réglementation permettrait même à certains d’aller accomplir quelques missions de courte durée en d’autres pays, sans perdre leur statut de résident permanent à Hongkong.

Les autorités catholiques n’ont jamais abordé officiellement ce problème ni avec le gouvernement de la région administrative spéciale, ni avec le gouvernement central. “Cela n’est pas nécessaire, a dit l’évêque auxiliaire, puisqu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir”. Au 31 août 1996, il y avait dans le diocèse catholique de Hongkong 432 prêtres, religieux et religieuses de nationalité étrangère.