Eglises d'Asie

L’excommunication du P. Tissa Balasuriya a été levée officiellement, à la veille du synode des Eglises d’Asie

Publié le 18/03/2010




Au cours d’une cérémonie privée dans la chapelle de l’archevêché de Colombo, le 15 janvier 1998, l’excommunication qui frappait le P. Tissa Balasuriya a été officiellement levée. Avec l’autorisation de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Nicholas Marcus Fernando, archevêque de Colombo, a levé la sanction qui pesait sur le prêtre, après que celui-ci eut signé une profession de foi. “Je considère que c’est une solution satisfaisante, et je remercie tous ceux qui ont prié et intercédé en ma faveura déclaré le P. Tissa Balasuriya, à la sortie de la cérémonie.

Une vingtaine de personnes environ ont assisté à la cérémonie de réconciliation, parmi lesquelles, Mgr Osvaldo Padilla, nonce apostolique au Sri Lanka, et Mgr Vianney Fernando, évêque de Kandy, président de la conférence épiscopale du Sri Lanka. Parmi les participants, on notait aussi la présence du P. Marcello Zago, supérieur général des Oblats de Marie immaculée, qui semble avoir été la cheville ouvrière de la réconciliation, puisqu’il venait d’avoir une réunion de six jours avec le P. Balasuriya. Celui-ci fait partie des Oblats de Marie immaculée. Le P. Zago était accompagné de trois de ses conseillers qui avaient fait le déplacement de Rome, et du supérieur provincial local des Oblats, le P. Bernard Quintus.

Quelques membres du Centre “Société et religion”, fondé par le P. Tissa Balasuriya, étaient présents eux aussi. La profession de foi signée par le prêtre, le décret de réconciliation et un communiqué de réconciliation ont été rendus publics, le 19 janvier 1998 (6).

Rappelons qu’il avait été excommunié le 2 janvier 1997, après que des affirmations contenues dans son livre “Marie et la libération humaine”, eurent été jugés “hérétiques” (7). Elles portaient sur la doctrine de la révélation et sa transmission, la christologie, la théologie du salut et la mariologie. Cette excommunication avait fait scandale dans nombre de milieux chrétiens d’Asie et d’Europe. Beaucoup de théologiens du tiers monde, en particulier, avaient élevé de vigoureuses protestations.

Que l’excommunication du P. Balasuriya ait été levée à la veille du synode des évêques d’Asie, qui doit s’ouvrir à Rome en avril 1998, n’est certainement pas dû au hasard. Plusieurs évêques asiatiques avaient exprimé des doutes sur les manières de faire de la congrégation pour la doctrine de la foi, et avaient fait savoir qu’ils poseraient des questions au synode à ce sujet (8).