Eglises d'Asie

Kuala Lumpur : le message de carême de l’archevêque est inspiré par la crise économique et l’émergence d’une nouvelle pauvreté

Publié le 18/03/2010




Le message de carême envoyé à ses diocésains par Mgr Anthony Soter Fernandez, archevêque de Kuala Lumpur, invite ceux-ci à abandonner le matérialisme pratique dont il font preuve dans leur vie et à opérer en eux une conversion du coeur. L’exhortation de l’archevêque s’appuie sur la crise actuelle et sur l’émergence d’une nouvelle pauvreté dans le pays, pauvreté à laquelle sont réduits les chômeurs et ceux dont les salaires ont été dramatiquement diminués. Celle-ci a son origine dans le péché dont elle est la conséquence. La cupidité, le culte pervers des faux biens ont plongé le pays dans une catastrophe économique sans précédent qui a semé la souffrance chez “les plus ordinaires et les plus pauvres des citoyens

L’archevêque décrit le carême comme un temps offert par Dieu pour rectifier ce qui pervertit nos vies, en particulier la cupidité et l’égoïsme. Après avoir affirmé qu’une telle tâche ne peut se réaliser sans le jeûne et la pénitence, la lettre rappelle les paroles d’Isaïe selon lesquelles le jeûne que Dieu préfère, c’est de défaire les chaînes injustes, délier les liens du joug ; renvoyer libres les opprimés, et briser tous les jougs“.

Pour les Malaisiens, ce carême de l’année 1998 est un appel à changer de style de vie et de comportement, de passer de leurs projets grandioses animés par l’ambition, d’une accumulation irresponsable à une vie responsable dont ils pourront rendre compte à Dieu et à la communauté à laquelle ils appartiennent. Personne ne peut échapper à cette exigence de conversion.

Evoquant la crise économique affectant la Malaisie et les autres pays d’Asie, l’archevêque cite l’encyclique de Jean-Paul II, “Sollicitudo Rei socialis“, qui dénonce les mécanismes économiques, financiers et sociaux, manipulés par certaines personnes. Ces mécanismes, commente l’archevêque, dans leur fonctionnement réel, favorisent les intérêts des manipulateurs et étouffent ou conditionnent les économies des pays moins développés.