Eglises d'Asie

Les écoles catholiques veulent aider les étudiants victimes de la crise économique

Publié le 18/03/2010




Le Conseil de l’enseignement catholique de Thaïlande vient de définir ce qu’il entend faire pour aider les étudiants, les parents et les maîtres à surmonter l’impact de la crise économique que subit le pays. Avec la formule “pas de licenciement, pas de diminution, pas d’augmentation,” le Conseil veut éviter un licenciement de professeurs et une réduction du personnel, indique son secrétaire, le Frère Leo Visith Srivichairatana. Nous ne voulons ni augmentation des frais de scolarité, ni renvois d’étudiants de nos écoles catholiques pour cause de non-paiement, précise-t-il encore à l’issue d’un séminaire sur le thème: “Les effets de la crise économique dans l’enseignement”.

Ce séminaire organisé conjointement par le Conseil de l’éducation, la Fondation St Gabriel de Thaïlande, et l’université de l’Assomption, une des deux universités catholiques du pays, s’est tenu début janvier avec une centaine de participants. Les conditions économiques ont provoqué une diminutions des inscriptions depuis que les parents ne peuvent assumer les frais de scolarité, a déclaré le rapporteur du programme de la rencontre, Chomphon Phomprapa, président de la Fondation St Gabriel, qui a ajouté qu’avec des revenus en forte diminution et des frais généraux en augmentation pour cause d’inflation, la situation avait obligé beaucoup d’écoles à fermer leurs portes parce qu’elles ne pouvaient plus payer leurs professeurs. Il a recommandé aux écoles aidées par le gouvernement d’essayer de trouver des sources de revenus supplémentaires pour faire face aux frais administratifs et au coût des salaires. Il a également suggéré aux congrégations, maisons d’éducation et groupes scolaires de collaborer ensemble pour que les projets de constructions nouvelles soient différés.

Dans le même temps, l’archevêque de Bangkok, le cardinal Michai Kitbunchu, au cours d’une retraite avec ses prêtres, a demandé que les administrateurs des écoles catholiques se montrent compatissants envers les étudiants et les parents incapables d’assurer les frais de scolarité. Beaucoup sont écrasés par les problèmes économiques, a dit le cardinal à ses prêtres, le 12 février. La crise peut encore toucher beaucoup de parents et d’étudiants. Il faut être prudent dans l’organisation d’activités qui exigeraient de l’argent des parents et s’en tenir, a-t-il rappelé, au règlement antérieur qui stipule que les écoles catholiques ne peuvent percevoir des dessous de table en échange d’une inscription d’étudiantLes écoles catholiques doivent s’efforcer d’insuffler une certaine éducation accompagnée de valeurs morales solides. Nous ne devons pas négliger les pauvres, les enfants marginalisés ou ceux qui ont moins de capacitésa encore précisé le cardinal. Il a aussi demandé que les écoles acceptent les étudiants catholiques des milieux défavorisés.