Eglises d'Asie – Bangladesh
Des musulmans saccagent une école catholique et provoquent aussi des dégâts importants dans deux églises protestantes
Publié le 18/03/2010
Répondant à cet appel, une centaine de musulmans sont entrés dans les locaux de l’école un peu avant midi, rouant de coups deux des ouvriers et emmenant les autre au dehors après leur avoir pris leurs outils et menacé de les tuer. Deux fonctionnaires de police et huit agents furent envoyés sur les lieux, mais, un peu plus tard dans l’après midi, des milliers de gens sont revenus, mettre le feu un peu partout et jusque derrière les portes du bâtiment scolaire. Ils ont envahi le bureau de la principale et les salles de détente, détruisant livres, statues, crucifix et fournitures et même un petit muret s’élevant entre le vieux bâtiment de l’école et la mosquée. Après avoir détruit les portes et les fenêtres des deux églises, la foule s’en est pris aux ordinateurs et à d’autres équipements électroniques et a pillé les objets de valeur. Cela a continué ainsi jusqu’à 7 heures du soir, heure où les renforts de police ont réussi à contrôler la situation. Environ une soixantaine de filles s’étaient réfugiées dans quelques pièces sûres de l’école puis avaient pu s’échapper.
Le Comité de la mosquée de Shahi dans le quartier du Luxmibazar avait intenté un procès en juin de l’année dernière à propos du droit de propriété d’une parcelle de terrain appartenant à l’école, précise Soeur Lourdes Mary. Le 22 avril, le tribunal avait interdit au comité de la mosquée de tenter de s’emparer de ce qui était propriété de l’école. Bâtie en 1912, l’école compte en ce moment 1 950 élèves filles dont 86 sont chrétiennes, 235 hindoues, les autres étant musulmanes.
A la suite de cette agression du 28 avril, Mgr Michael Rozario, archevêque de Dacca, le parlemantaire catholique William Gomez, et les évêques anglicans de la capitale ont rencontré le premier ministre Sheik Hasina Wajed, qui leur a proposé une indemnisation. L’école catholique et les deux églises protestantes ont reçu la protection de l’armée.