Eglises d'Asie

Pékin : ouverture d’un centre d’étude du christianisme destiné à promouvoir la recherche religieuse

Publié le 18/03/2010




Un centre d’étude du christianisme vient d’être ouvert à Pékin. Il est destiné à coordonner et à promouvoir l’étude et la recherche sur le catholicisme, le protestantisme et la religion orthodoxe. Selon le directeur du centre, Zhuo Xinping, âgé de 43 ans, qui s’est adressé à la presse le 27 mai 1998, l’un des objectifs de la nouvelle organisation est de coordonner le travail accompli par divers instituts locaux ou étrangers dans le domaine des études sur la religion.

Bien que le centre soit affilié à l’institut de recherche sur les religions du monde, et, par lui, à l’académie chinoise des sciences sociales de Pékin, il se rendra financièrement autonome en se procurant des fonds pour des projets de recherche élaborés en commun avec des instituts ou des centres religieux en Chine ou à l’étranger, a déclaré aussi Zhuo Xinping.

De son côté, Liu Ji, vice-président de l’académie des sciences sociales, a affirmé dans son discours d’inauguration du centre, le 21 mai 1998, que le christianisme étant la religion la plus répandue à travers le monde la recherche sur cette religion devait être d’autant plus importante en Chine. Le lendemain, 22 mai, répondant à un journaliste du “South China Morning Postde Hongkong, il a ajouté que le centre ne se contenterait pas cependant de promouvoir l’étude du christianisme, mais fournirait aussi une nouvelle fenêtreaux étrangers qui cherchent à comprendre la politique religieuse de la Chine.

Le directeur du nouveau centre, Zhuo Xinping, n’est lui-même affilié à aucune religion, bien qu’il ait étudié la théologie chrétienne dans une université protestante d’Allemagne. Depuis une dizaine d’années, il était directeur de la section ‘christianisme’ de l’institut de recherche sur les religions du monde. Il a affirmé avoir mis deux ans à établir ce nouveau centre. Il a ajouté que, selon lui, les recherches menées dans l’institut n’influencent pas directement la politique religieuse du gouvernement. Cependant, dans la mesure où ces travaux reflètent les opinions et la conscience du peuple en ce qui concerne la religion et le christianisme, il est possible que la politique religieuse de l’Etat en soit indirectement affectée, a-t-il dit.

Interrogé sur le point de savoir si le gouvernement était sur le point de présenter une loi nationale sur la religion, il a estimé que l’affaire n’était pas encore mûre et que les avis à ce sujet étaient très partagés.

La section ‘christianisme’ de l’institut de recherche sur les religions du monde a récemment publié deux livres, l’un sur la théologie catholique occidentale contemporaine et l’autre sur la théologie protestante. Ces deux volumes font partie d’une série d’études sur le christianisme contemporain qui sera complétée avant l’an 2000.

L’institut de recherche sur les religions du monde comporte huit sections spécialisées respectivement dans le bouddhisme, le christianisme, le confucianisme, l’islam, le taoisme et la religion populaire. Ouvert en 1964, l’institut est resté inactif de 1966 à 1977 pendant la révolution culturelle. La plupart de ses travaux actuels sont entrepris sur commande du gouvernement chinois.