Eglises d'Asie – Bangladesh
Le gouvernement a demandé à des organisations non gouvernementales de se retirer de territoires occupés par des minorités ethniques
Publié le 18/03/2010
Selon le journal, cette interdiction d’activités s’applique aux organisations gouvernementales qui ont commencé à travailler dans ces régions depuis la signature du traité de paix entre le gouvernement et les militants aborigènes, regroupés dans le « Parbatto Chattogram Jono Shanghati Samitybras politique du « Shanti Bahini » ou « bataillon de la paix ». Cet accord de paix avait mis fin à une guérilla larvée qui durait depuis près de vingt-trois ans et opposait les aborigènes au gouvernement central de Dacca sur des questions de propriété des terres.
D’autres organisations non gouvernementales comme World Vision, Caritas Bangladesh ou Christian Commission for Development, qui travaillent aussi dans les CHT, ne sont pas affectées par l’interdiction gouvernementale.
Selon le quotidien « Independentcette interdiction gouvernementale sera effective jusqu’à ce que les autorités définissent une nouvelle politique pour cette région. Le 18 août 1998, Kalparanjan Chakma, ministre des CHT, a déclaré que les organisations non gouvernementales seraient consultées avant que la nouvelle politique soit formulée.
Le Conseil régional qui coordonne les activités des organisations non gouvernementales dans les CHT, a affirmé que certaines de ces organisations y travaillaient sans autorisation. Selon d’autres sources, certaines ONG sont aussi accusées de s’adonner au prosélytisme religieux, ce qui est en contradiction flagrante avec le traité de paix de décembre dernier. Enfin, d’autres encore sont accusées de sympathie excessive pour les revendications des peuples aborigènes de la région.