Eglises d'Asie – Chine
Le gouvernement chinois a signé la convention des Nations Unies sur les droits de l’homme
Publié le 18/03/2010
Quelques jours avant la signature de la convention, deux documents, signés par des dissidents bien connus, ont été mis en circulation en Chine. Dans ces textes, Mme Ding Zilin, dont le fils a été tué à Tiananmen, et M. Wei Xiaotao, frère de Wei Jingsheng, décrivent l’éventail des droits qu’il serait nécessaire d’appliquer en Chine, pour que que le pays se modernise et entre dans le troisième millénaire. La répression mise en oeuvre par le régime est “la disgrâce du vingtième siècledisent-ils, en même temps que la cause des problèmes économiques et sociaux dont souffre la population aujourd’hui.
Un certain nombre d’observateurs demeurent sceptiques en ce qui concerne les applications pratiques de la convention signée par la Chine. Ils font remarquer par exemple que la convention des Nations Unies sur les droits culturels et économiques a été signée par la Chine en 1997, mais qu’elle n’a pas encore été ratifiée par le parlement chinois. Par ailleurs, un certain nombre de principes proclamés par la convention des droits de l’homme sont déjà inscrits dans la constitution de la République populaire. Cela ne les empêche pas d’être régulièrement bafoués. Il en est ainsi par exemple de la liberté religieuse. Enfin, en ce qui concerne la liberté syndicale par exemple ou les élections libres, les observateurs font remarquer qu’il faudrait dans le meilleur des cas plusieurs années pour que le gouvernement mette en place les procédures nécessaires pour que ces droits puissent être appliqués.
En dépit de tout cela, la signature par la Chine de la convention des droits de l’homme a été saluée comme un pas en avant fondamental et le signe de la volonté chinoise de s’intégrer dans la communauté internationale. Par ailleurs, on peut aussi penser que les citoyens chinois seront ainsi encouragés à prendre des responsabilités dans ce domaine et promouvoir des droits que leur gouvernement a acceptés.