Eglises d'Asie

Le président de la conférence épiscopale du Sri Lanka appelle à un changement dans la formation des séminaristes

Publié le 18/03/2010




Le séminaire national de Notre-Dame de Lanka a ouvert ses portes le 1er octobre. Les thèmes choisis pour cette journée d’ouverture insistaient sur “la prière et la contemplation” dans la ligne de la culture srilankaise. “Aujourd’hui on parle et on écrit beaucoup sur l’inculturation, l’indigènisation et l’adaptation : des termes dont on use et abuse largement”, a dit Mgr Oswald Gomis, évêque de Anuradhapura et président de la conférence épiscopale, durant la cérémonie d’ouverture. “Le concept du saint missionnaire, du maître, homme de prière et de contemplation, de l’homme qui croit et pratique ce qu’il prêche, du vrai gourou, tout cela fait partie intégrante de notre culture indigène. Si nous pouvions développer cette image pour un futur missionnaire de l’Eglise catholique, l’inculturation deviendrait vraiment une authentique réalitéa continué Mgr Gomis. “Il semble qu’il y a quelque chose de radicalement mauvais dans la formation du séminaire. A mon sens, c’est que nous manquons des dimensions capitales de la foi et de l’orientation sacerdotale”.

Le nouveau supérieur du séminaire, le Père Marius Peiris appelle lui aussi à un “changement de modèledans la formation des prêtres, disant: le séminaire n’est pas seulement un lieu on étudie. C’est un lieu pour aider les séminaristes à faire l’expérience de Dieu et à s’identifier euxmêmes aux nécessités et aux responsabilités de la vie des communautés chrétiennesUn tel changement suppose un environnement de silence, d’études et de prières et une formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale des futurs prêtresajoute le P. Peiris. Ce qui devrait conduire à une profonde spiritualité, à un engagement, au dévouement et à la simplicité de vie nécessaire à un prêtre du 21ème sièclea conclu le supérieur.

Une commission spéciale composée d’un supérieur majeur religieux, de deux vicaires généraux et d’un ancien professeur de faculté avait étudié la situation au séminaire et fait un rapport à la conférence épiscopale. Plusieurs réformes avaient été annoncées après l’examen de ce rapport, comme l’instauration de deux sections séparées pour la philosophie et la théologie et la nomination d’un nouveau supérieur.