Eglises d'Asie

La princesse héritière du Royaume des îles Tonga déclare que son pays veut renouer avec Pékin pour y envoyer des prédicateurs chrétiens

Publié le 18/03/2010




Le motif réel de l’initiative diplomatique du Royaume des Tonga (Polynésie), qui abandonne Taiwan pour nouer des relations diplomatiques avec Pékin, est de pouvoir implanter des prédicateurs chrétiens évangéliques en Chine continentale, a déclaré la princesse Pilolevu Tuita, héritière du trône (9).”Je vois ces nouvelles relations avec la Chine comme une extension de la Parole de Dieu en Chine”, …

… dit la princesse, dans une interview publiée en Nouvelle Zélande dans le dernier numéro du magazine Matangi Tonga. Pilolevu Tuita, fille unique de Taufa’ahau Tupou IV, est actionnaire majoritaire dans la Tonga Sat, une société qui contrôle l’accès au très lucratif satellite Tonga en orbite au dessus de l’Asie.

Quand elle a négocié, en octobre 1998, la reconnaissance de Pékin et qu’on l’a vue brusquement lâcher Taiwan, il y a eu une forte montée de la critique locale qui voyait dans cette initiative un moyen détourné de prospecter de lucratifs marchés avec Pékin au profit de la Tonga Sat. La princesse est également en partenariat avec Fred Wang, un homme d’affaires de Hongkong. Mais elle a expliqué au magazine que la Chine n’était pas pour elle un objectif commercial. “C’est Dieu qui nous a invités à faire ce travail qui est autre que celui d’être seulement un étranger de plus à frapper à la porte de Pékin pendant des années sans avoir la chance de rencontrer les responsables de la Chine”, dit-elle. “L’idée de sa Majesté est que les Tongans deviennent des évangélistes, et que le Tonga soit lui aussi un évangéliste qui répand la Parole ; j’y vois moi aussi, vraiment, une opportunité pour tous les bons chrétiens du Tonga”.

Elle a déclaré qu’elle était prête à gagner la Chine et a demandé des prières comme toujours à l’occasion des rencontres importantes : “De la Grande maison du peuple au ministre des Affaires étrangères et aux invités de l’Etat, partout”. Elle a déclaré également que cette reconnaissance de la Chine était “une des plus courageuses décisions de son père”.