Eglises d'Asie – Chine
Le Vatican espère que des catholiques chinois pourront participer aux célébrations du Jubilé de l’an 2000 à Rome
Publié le 18/03/2010
Francesco Rutelli a été chargé par le gouvernement italien de préparer l’organisation des célébrations de l’année prochaine. Il se trouvait à Pékin, le 11 janvier, quand il a fait cette déclaration au cours d’une conférence de presse.
Se définissant comme “un intermédiaire” entre Pékin et le Vatican, le maire de Rome a estimé que les célébrations de l’an 2000 pourraient être une occasion unique “d’ouvrir des portes qui sont aujourd’hui fermées”. Il a admis cependant que les autorités chinoises n’avaient pas encore répondu à sa demande, car “le gouvernement chinois est très prudent”.
En avril 1998, Pékin avait refusé des visas de sortie à deux évêques de l’Eglise catholique “officielle” qui avaient été invités par Jean-Paul II à participer au synode de l’Eglise d’Asie qui avait lieu à Rome (2). Pékin avait alors prétexté l’absence de relations diplomatiques avec le Vatican. L’Eglise catholique de Chine est aujourd’hui divisée en une Eglise “officielle” reconnue par le gouvernement mais qui, en principe, est indépendante de Rome, et une Eglise “clandestine” non reconnue par le gouvernement mais qui se veut fidèle au Saint-Siège.
La plupart des observateurs s’accordent aujourd’hui pour dire que les négociations entre le Saint-Siège et Pékin pour une reconnaissance mutuelle sont au point mort. Le gouvernement chinois se montre très sourcilleux sur l’indépendance de l’Eglise chinoise par rapport au pape (3).