Eglises d'Asie

Les commissions épiscopales de l’Eglise catholique “officielle” ont indiqué leurs priorités pour 1999

Publié le 18/03/2010




En 1999, l’Eglise catholique reconnue par le gouvernement chinois concentrera ses énergies à améliorer l’administration de l’Eglise, à mieux former les prêtres, à uniformiser la liturgie et à renforcer les contacts avec l’étranger. Ces priorités ont été exposées à Pékin, durant les rencontres du 18 et du 19 décembre, qui se sont tenues séparément pour chacune des commissions: la commission liturgique, la commission des affaires ecclésiastiques et la commission des relations avec l’étranger. Ces trois instances sont placées sous l’autorité de la Conférence épiscopale de l’Eglise catholique “officielle” de Chine.

Anthony Liu Bainian, vice-président de l’Association patriotique des catholiques chinois, a dit à des journalistes, le 29 décembre, que les responsables élus pour cinq ans au terme du Sixième Congrès national des représentants catholiques (17-21 janvier 1998) (6) avaient mis sur pied des plans pour 1999 avec le souci de ce dont l’Eglise aurait besoin au cours du siècle prochain.

La commission liturgique a étudié un projet d’uniformisation des livres liturgiques ainsi que du Missel des dimanches pour tous les temps de l’année et elle espère pouvoir organiser des cours de formation pour les professeurs de liturgie dans les grands séminaires (7). Mgr Anthony Li Du’an, de Xi’an, a précisé à des journalistes peu avant ces rencontres que des versions provisoires seraient expérimentées d’abord, ce qui explique pourquoi l’uniformisation définitive ne sera réalisée que dans quelques années.

Pour la commission des affaires ecclésiastiques, le P. Ma Yinglin, secrétaire général de la Conférence épiscopale, avait dit, à Wuhan, en novembre dernier, à des journalistes, que la commission voulait améliorer l’administration financière du personnel et du travail pastoral, spécialement dans les diocèses qui n’ont pas les structures officielles pour superviser l’ensemble. D’après Liu Bainian, qui est aussi directeur adjoint de la commission, la commission pense à un catéchisme pour les enfants aussi bien qu’au moyen d’améliorer l’administration de l’Association patriotique et d’organiser des groupes de lecteurs en paroisse.

Les représentants provinciaux, lors de la rencontre de la Commission des affaires ecclésistiques, ont aussi parlé de la mise en place de “Règles pour l’administration des lieux destinés aux activités religieuses” et “des procédures d’enregistrement des lieux destinés aux activités religieuses” (8). Ces deux règlements ont été promulgués en 1994 l’un par le Conseil d’Etat et l’autre par le Bureau des affaires religieuses, pour faciliter un strict contrôle du gouvernement sur les activités religieuses.

C’est Mgr Michel Fu Tieshan, de Pékin, qui préside la commission des affaires ecclésiastiques et celle des relations avec l’étranger. Selon lui, cette dernière devrait permettre d’augmenter le volume des échanges avec les communautés religieuses étrangères dans les diocèses. Liu Bainian assure de son côté que, bien qu’il s’attende à une intensification des échanges entre l’Eglise catholique en Chine et l’Eglise universelle, les visites à venir dépendront largement de la situation financière de l’Eglise chinoise.

La plus grande partie des ressources de l’Eglise sera consacrée à la formation des prêtres dans les grands séminaires et à la construction d’un séminaire national dans la banlieue de Pékin, dont on espère qu’il sera terminé au cours des cinq prochaines années. Liu Bainian a ajouté que la Commission pour la formation dans les séminaires, placée aussi sous l’autorité de la Conférence épiscopale, s’était réunie au cours de l’année 1998 et avait décidé d’élever le niveau de compétence des professeurs de théologie avant l’ouverture de ce séminaire national: “Tous les professeurs et les administrateurs devront posséder une maîtrise reconnue universellement, ou davantage”. D’après lui, quatre prêtres sont en train d’étudier à l’étranger pour un doctorat en théologie et ils enseigneront à leur retour en Chine.

Le Centre d’études théologiques de la conférence épiscopale, la Commission pour le développement économique et le service social doivent aussi se rencontrer avant le Nouvel An lunaire, à la mi-février.