Eglises d'Asie – Cambodge
L’évêque coadjuteur de Phnom Penh se prononce en faveur de l’organisation d’un procès contre les chefs Khmers rouges
Publié le 18/03/2010
L’initiative du premier ministre a soulevé un tollé général dans l’opinion internationale et dans les partis cambodgiens d’opposition. Le roi Sihanouk a refusé d’accorder l’amnistie aux deux Khmers rouges. “Compte tenu du mécontentement général du peuple cambodgien, j’annonce que je ne ferai pas usage de mon pouvoir d’amnistie pour les criminels khmers rouges”, a-t-il déclaré le 29 décembre. De son côté, Thomas Hammarberg, représentant de l’ONU pour les droits de l’homme, a dit : “Il serait triste que les Khmers rouges parviennent à éviter un procès. Comment expliquer que de grands criminels soient en liberté et de petits voleurs en prison ?” Dans un communiqué paru le 29 décembre, Amnesty International demande aussi la fin de l’impunité pour les responsables Khmers rouges et condamne le gouvernement cambodgien “qui permet aux anciens Khmers rouges d’échapper à la justice. Sans justice, il ne peut y avoir de progrès et on ne peut pas mettre une pierre sur le passé tant que l’on n’aura pas dit la vérité”.
Hun Sen a finalement cédé à la pression internationale. Khieu Samphan et Nuon Chea sont retournés sur leur base de la frontière thaïlandaise. Avec Ta Mok, ils restent les seuls chefs Khmers rouges en activité à la frontière thaïlandaise.
Plusieurs anciens dirigeants importants des Khmers rouges, dont Ieng Sary, ont déjà été amnistiés dans le passé et sont devenus membres du gouvernement de Phnom Penh. Hun Sen lui même est un ancien chef khmer rouge.