Eglises d'Asie – Chine
Tibet : au début de l’année, les autorités chinoises ont lancé une campagne d’éradication de la religion bouddhiste
Publié le 18/03/2010
Bien que les troupes chinoises aient « libéré » le Tibet en 1951, la bataille pour contrôler les esprits et les coeurs des Tibétains est loin d’être achevée et beaucoup d’entre eux restent fidèles à leur dirigeant spirituel, le Dalai Lama, malgré le discrédit jeté contre lui par les autorités chinoises. Selon l’agence Tibet Information Network, la campagne actuelle pour la diffusion de l’athéisme est une preuve supplémentaire de l’inquiétude que suscite chez les autorités la fidélité des cadres tibétains au Dalai Lama. Cette campagne qui vise non seulement les cadres mais aussi la population ordinaire témoigne également de l’échec des autorités à empêcher les habitants du pays d’apporter leur soutien au dirigeant en exil.
Les journaux tibétains que l’on peut acheter à Pékin ne font pas mention de cette campagne et les hauts fonctionnaires de la région montagneuse se refusent à tout commentaire. Cependant, on peut noter que déjà le 15 novembre dernier, le vice-secrétaire du parti pour le Tibet, avait, au cours d’un discours, appelé à de nouveaux efforts pour réduire l’influence de la religion au Tibet. « En tant que communistes, avait-il dit, nous ne pouvons pas nous contenter de considérer que tout est bien parce que nous avons simplement proclamé que nous étions athées. Nous devons, de plus, mener une audacieuse propagande sur l’athéisme marxiste, et nous efforcer d’endoctriner paysans et éleveurs avec la position marxiste sur la religion
Au début janvier , le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie a publié une longue liste de violations de droits de l’homme qui ont eu lieu dans la région himalayenne, violations qui, selon le rapport, menaceraient la survie physique et culturelle du peuple tibétain. « La situation des droits de l’homme au Tibet n’a cessé de se détériorer au cours des trois années écouléesa commenté le directeur du Centre situé en Inde à Dharamsala, lieu où réside la Dalai Lama en exil. Selon le rapport du centre, au mois de décembre 1998, il y avait 1 083 prisonniers politiques au Tibet, parmi lesquels 246 femmes.