Eglises d'Asie

Chrétiens et hindous ont dansé, chanté et prié ensemble sur une musique traditionnelle

Publié le 18/03/2010




Se conformant à une tradition remontant à plus de 65 ans, chrétiens et hindous ont dansé et chanté ensemble au festival de musique traditionnelle et à l’assemblée de prière qui a suivi dans le village d’Indurkani, situé à quelques 200 km au sud de Dacca. Hindous, catholiques et autres groupes chrétiens – Assemblées de Dieu, Baptistes, Eglise de Bethléhem et Eglise du Bangladesh- tous ont prié pour l’unité et loué Dieu au son de l’harmonium, des tambours et d’autres instruments traditionnels comme le dhole, le tabla, le khole et le zuri. Les jeunes de ce village à majorité hindoue, où n’habitent que 13 familles catholiques et 25 protestantes, ont interprété de petites pièces de théâtre sur le thème: « Voyage vers le Père des cieux

Mgr Patrick D’Rozario, évêque de Chittagong, a déclaré que la soumission à Dieu aidait à grandir uni à lui et à progresser dans la vie spirituelle. Pour atteindre Dieu, « il me faut aimer et pardonner à mon prochain » a-t-il ajouté. Le pasteur Alfred Ashish Adhikari de l’Eglise de Bethléhem a, de son côté, souligné que « le péché était l’unique problème de l’homme » et a exhorté l’assemblée à examiner sa conscience et à purifier son âme pour mieux préparer le nouveau millénaire chrétien. Bernard Baroi, de Caritas-Bangladesh, a exhorté à la prière et à la méditation et a demandé aux dirigeants de prendre leurs responsabilités et d’utiliser les dons de Dieu à bon escient. « Dans toute religion se trouve une vérité cachée » a déclaré Abani Baroi, un hindou, qui a expliqué que les disputes interreligieuses étaient dues au fait que la religion n’était pas placée au centre de l’éducation. Le Père Arturo Speziale, de l’Institut pontifical des Missions étrangères, a dit qu’il y avait chez les chrétiens un profond désir de s’unir au Père des cieux que le Nouveau Testament nous décrit comme « le meilleur ami et refuge de toute l’humanité« . L’assemblée se termina par un « baul » (chant traditionnel souvent spontané, sur une thème spirituel) interprété par Anil Chandra, un hindou.

Cette assemblée avait eu lieu la première fois en 1935 à l’initiative du P. Omer Desrochers, de la congrégation de la Sainte-Croix. Priyonath Boiragi, un ami très proche, connu pour ses dons de guérisseur, a aidé à maintenir la tradition de cette assemblée, a tenu à préciser Mongal Baroi du comité consultatif.