Eglises d'Asie – Cambodge
Phnom Penh : le synode annuel a traité de l’inculturation de la foi
Publié le 18/03/2010
On avait demandé aux participants du synode de dire comment ils avaient célébré leurs morts en 1998.Un certain nombre ont répondu qu’ils les avaient célébrés le jour des morts, le 2 novembre. D’autres ont dit les avoir célébrés comme leurs amis et voisins bouddhistes, pendant les 15 jours traditionnels. Le P. Ponchaud leur a rappelé alors l’histoire des noces de Cana (Jn 2/1.11) où Jésus a changé miraculeusement l’eau en vin pour leur montrer que Jésus n’avait rien changé aux coutumes locales mais avait adapté son enseignement à celles-ci. Cette page d’évangile fut lue et un groupe d’une communauté rurale la mima. Il y eut ensuite un échange par petits groupes à partir du mime sur les respect de la culture et des coutumes du Pchum Ben. Le P. Ponchaud fit une comparaison entre la fête du Pchum Ben et le jour des morts: “Les bouddhistes cambodgiens croient que leurs ancêtres, parents et amis qui ont péché reviennent sur la terre pour les 15 jours du Pchum Ben recevoir de la nourriture de la part de leurs enfants et parentés grâce aux moines bouddhistes. Les catholiques cambodgiens ne croient pas qu’un mort puisse recevoir et manger de la nourriture mais ils célèbrent leur propre Pchum Ben avec les coutumes et la culture du Cambodge. Nous apportons de la nourriture à l’église pour célébrer l’amour inconditionnel de Dieu et le pardon de tous dans la grande famille de Dieu. Les catholiques cambodgiens peuvent célébrer chaque année Pchum Ben comme le font les bouddhistes, mais ils doivent comprendre que le sens a changé“.
Pour éviter toute confusion aux nouveaux baptisés, les participants au synode déclarent que l’Eglise devrait préciser que si les bouddhistes honorent leurs morts par leurs offrandes aux ancêtres durant le Pchum Ben, les catholiques célèbrent l’amour de Dieu pour tous. Certaines communautés ont demandé que la célébration soit réduite à une journée parce qu’une célébration de 15 jours est bien trop onéreuse pour les plus pauvres des communautés rurales.