Eglises d'Asie

Les missionnaires étrangers attendent sans inquiétude le retour de Macao à la souveraineté chinoise

Publié le 18/03/2010




Les missionnaires étrangers à Macao ont le sentiment qu’ils pourront continuer à servir le diocèse après le retour de l’enclave portugaise à la souveraineté chinoise, le 20 décembre de cette année. Selon la réglementation actuelle de l’immigration, en effet, les non-Chinois, y compris les missionnaires, peuvent demander un visa de résidence permanente à condition d’avoir habité Macao pendant 7 ans sans interruption. Mgr Domingos Lam Ka-tseung, évêque chinois de Macao, pense également que les missionnaires n’éprouveront aucune difficulté à rester sur place et à continuer leur travail. La curie diocésaine est en train d’aider les missionnaires étrangers à établir leurs demandes de résidence permanente et jusqu’ici aucune d’entre elles n’a été refusée. L’évêque s’inquiète davantage de savoir si les missionnaires pourront effectivement s’intégrer à la société qu’ils désirent servir.

Les religieux jésuites, présents à Macao dès le seizième siècle, continueront à consacrer leurs efforts à l’éducation et au service du travail. Leur supérieur a déclaré que puisque Macao va devenir partie intégrante de la Chine, lui et ses confrères espèrent accroître leurs contacts avec le gouvernement chinois et peut-être même essaieront de travailler sur le continent. Les quatre jésuites non chinois se sont déjà procuré un visa de résidence permanente. Il n’en est pas de même des missionnaires comboniens. L’un des six membres de cette congrégation, le P. Manuel Machado, par exemple, bien qu’il ait travaillé à Macao depuis plus de sept ans, préfère en connaître davantage sur la politique du gouvernement à l’égard des Portugais avant de demander un statut de résident permanent. Cependant, tous les missionnaires comboniens continuent leur travail comme si rien n’était et trois d’entre eux viennent d’accepter des responsabilités pastorales dans une nouvelle paroisse. Les salésiens, dont la communauté comprend sept membres non chinois, sont à Macao depuis des décennies et n’éprouvent guère d’inquiétude devant le prochain retour de Macao à la Chine. La plupart d’entre eux pensent qu’aucun changement significatif ne surviendra à cette date. Ils continueront de travailler dans le domaine de l’éducation en particulier chez les jeunes comme ils l’ont fait jusqu’ici, dans l’enseignement technique. Ils comptent même ouvrir un centre pour la jeunesse avant le 20 décembre.

La situation est la même pour les quatorze congrégations religieuses féminines présentes à Macao, dont la plupart des membres sont d’origine non chinoise. Beaucoup demandent le statut de résidentes permanentes.