Eglises d'Asie – Pakistan
Le diocèse de Faisalabad se prépare à célébrer le premier anniversaire du sacrifice de Mgr John Joseph
Publié le 18/03/2010
Une messe et une veillée de prières qui durera toute la nuit sont prévues pour le 6 mai, dans la cathédrale tout près de l’endroit où est inhumé l’ancien évêque. Le jour suivant, le diocèse organisera un séminaire sur les droits des minorités religieuses et les lois qui concernent celles-ci. Des musulmans ont été invités à intervenir dans un esprit de dialogue, un dialogue dont Mgr John Joseph fut un des pionniers. Une “mushaira” (lecture de poèmes) est également prévue. De nombreux rassemblements auront lieu où participeront des chrétiens de toutes dénominations. Ils marqueront la grande popularité dont jouit encore l’ancien évêque. Chrétiens et musulmans sont décidés à garder son image vivante et à continuer la lutte pour laquelle il a donné sa vie.
L’année dernière, le 6 mai 1998, Mgr John Joseph s’était donné volontairement la mort devant le tribunal de Sahiwal, près de Faisalabad, après la condamnation à mort pour blasphème d’un chrétien, Ayub Masih, dans un procès qui, en réalité, cachait un litige à propos de terres. Depuis le sacrifice de l’évêque, Ayub Masih a fait appel de sa condamnation et attend un nouveau procès.
La mort volontaire de l’évêque de Faisalabad, bien qu’ayant provoqué des réactions mélangées chez les catholiques d’Asie, a attiré l’attention sur les injustices commises contre les chrétiens et les autres minorités religieuses au Pakistan. Le successeur de Mgr John Joseph l’a souligné. “Chacun dans mon diocèse est d’un seul coeur avec Mgr John. Personne ne doute qu’il est un martyr. Il est mort pour une cause et tous espèrent que son sang versé aura gain de causeL’évêque a répété en public les propos tenus par la mère de Ayub Masih parlant de Mgr John Joseph : “Il est mort pour sauver la vie de mon filset a conclu en disant que “la population considérait son acte comme celui d’une mère qui se serait jetée sur la trajectoire d’une balle destinée à son fils pour sauver celui–ci de la mort“.