Eglises d'Asie – Chine
Hongkong : le diocèse vient de publier un nouveau rite « inculturé » des funérailles chrétiennes
Publié le 18/03/2010
Le nouveau rite retient les trois étapes traditionnelles : la veille, la célébration des funérailles et l’enterrement, avec un certain nombre d’adaptations tenant compte du fait qu’à Hongkong les funérailles sont habituellement célébrées dans des funérariums plutôt que dans les églises ou les maisons. Selon la note explicative qui introduit le nouveau rite, celui-ci a été rendu nécessaire par les changements sociaux rapides connus par Hongkong, les mariages mixtes très nombreux et le grand nombre de familles récemment converties au christianisme dont le défunt est souvent le seul non-catholique.
Par ailleurs, le diocèse avait reçu plusieurs remarques de catholiques se plaignant de l’attitude négative des employés des funérariums à leur égard : les funérailles catholiques exigent en effet des rites et des décorations différents de ceux qui sont requis par les bouddhistes, les taoïstes et les adhérents des religions populaires chinoises. C’est la raison pour laquelle, le 1er mai, la commission liturgique du diocèse a réuni plusieurs représentants de propriétaires de funérariums pour leur expliquer les funérailles catholiques et leur donner la liste des objets nécessaires, tels que le cierge pascal, un aspersoir d’eau bénite, un encensoir et deux lampes de sanctuaire.
Au cours d’un séminaire qui s’est tenu le 30 avril, le P. Giovanni Giampietro a expliqué aux participants que les trois symboles majeurs de la tradition de l’Eglise catholique, à savoir l’eau, la lumière et l’encens, avaient été conservés dans le nouveau rite pour marquer la foi catholique et la tradition locale. Le cierge pascal allumé, a-t-il ajouté, symbolise la réconciliation, l’eau rappelle aux chrétiens leur baptême et l’encens signifie la communion du corps et de l’Esprit saint. Dans les rites funéraires populaires chinois, un cierge allumé est une manière d’éclairer le chemin du défunt, alors que l’encens et l’eau sont offerts comme nourritures au défunt. Ces trois symboles sont donc déjà profondément enracinés dans la culture chinoise et l’Eglise catholique leur donne une signification supplémentaire.
Le P. Giampietro a ensuite exprimé l’espoir que les rites funéraires catholiques puissent ainsi devenir plus significatifs pour tout le monde, et une manière d’évangélisation pour ceux qui ne connaissent pas le christianisme.