Cette année, à l’occasion de la fête de la naissance de Bouddha, une de ses reliques a été exposée à la vénération des bouddhistes dans le grand stade de Hongkong. Il s’agit d’une des quatre dents récupérées des cendres de Gautama, après sa crémation, il y a 2 500 ans, et ramenée, la veille de la fête, de Pékin où elle se trouve en temps ordinaire. Vingt religieux l’ont accompagnée dans son voyage à Hongkong, où ils continuent à monter la garde auprès d’elle. Au moins 30 000 fidèles ont participé à la vénération de la relique. La cérémonie spéciale organisée à cette occasion avait été placée sous la présidence du chef de l’exécutif, Tung Chee-hwa, accompagné de Zhao Puchu, président de l’Association bouddhiste de Chine, et de Ye Xiaowen, directeur général du bureau des Affaires religieuses.
L’attitude de la population de Hongkong a l’égard du bouddhisme est assez analogue à celle des Chinois du continent. Selon Graeme Lange, professeur de sociologie appliquée à l’université, la majorité des Chinois de Hongkong reconnaissent les mérites de l’enseignement de Bouddha, mais, pour la plupart, ne sont pas des pratiquants très fervents. Beaucoup croient au culte des divinités, mais en réalité, ils ne vénèrent que les « mortels déifiés » susceptibles de les aider dans la vie pratique. Ils pratiquent leur culte dans des temples où, comme en Chine, Bouddha est associé à diverses divinités taoïstes.
Le bouddhisme, le taoïsme et les religions chinoises traditionnelles ont, à Hongkong, quelque 800 000 adeptes, avec plus de 600 lieux de culte dispersés sur tout le territoire. Les protestants sont au nombre de 300 000, suivis de près par les catholiques dont le nombre est estimé à 242 500, soit au total 4% de la population. On compte aussi 80 0000 musulmans et 12 000 hindous.