Eglises d'Asie

Chez les étudiants catholiques, unanimité contre les mariages avec un partenaire de religion différente

Publié le 18/03/2010




Les prêtres et étudiants catholiques présents à un séminaire organisé à Dacca par le Mouvement des étudiants catholiques du Bangladesh se sont prononcés dans leur grande majorité contre les mariages entre catholiques et non-catholiques et sont tombés d’accord pour décourager les jeunes de ce type de mariage dans un pays comme le Bangladesh où, pourtant, les catholiques ne représentent que 0,2 % d’une population de 130 millions d’habitants. Toutes les opinions exprimées sont allées dans ce sens et il n’y a eu guère de fausse note.

Selon le P. Theotonius Proshanto Rebeiro, professeur de droit canon au grand séminaire, ce type d’union constitue un obstacle au développement de la foi et ne permet pas une vie familiale épanouie à cause des différences culturelles existant entre les deux époux, la culture, a-t-il souligné, étant profondément enracinée dans la personne. Pour sa part, le secrétaire général du Mouvement des étudiants catholiques a encouragé les jeunes à éviter les unions avec des partenaires de confession différente et à faire connaître à leurs camarades les difficultés auxquelles se heurtent de tels couples. Le P. Gervas Rosario, professeur de théologie morale, s’est dit persuadé que si les étudiants ont le droit de nouer des liens d’amitié avec des partenaires de religion différente, ils devraient beaucoup réfléchir avant de laisser cette amitié aboutir au mariage et s’interroger sur les conséquences de leurs racines culturelles respectives sur leur future vie commune. Le prêtre, qui joue un grand rôle à l’intérieur du mouvement « Rencontre-mariage » catholique, est convaincu que, sur le long terme, ce type de mariage conduit à beaucoup de souffrances.

Les étudiants, pour la majorité, convaincus du danger présenté par les mariages mixtes, se sont interrogé sur les causes poussant les jeunes catholiques à chercher un partenaire n’appartenant pas à leur religion. Pour une étudiante en philosophie, si de tels mariages existent, c’est parce que les parents n’ont jamais mis leurs enfants en garde contre eux. Souvent, les parents laissent leurs filles fréquenter des garçons d’autres religions sans leur avoir donné au préalable un enseignement sûr au sujet de leur propre confession. D’autres ont incriminé l’ignorance des jeunes catholiques en matière de Bible, de droit canon et de doctrine post-conciliaire et voudraient voir leurs camarades mieux formés à cet égard.

Certains participants affirment que si certaines jeunes filles catholiques se tournent vers des non-catholiques, c’est à cause de l’attitude irresponsable des jeunes catholiques qui entretiennent des relations avec elles sans leur proposer le mariage. Dans ce domaine, la différence de niveau social et culturel joue un rôle grandissant. Les jeunes gens, a-t-on dit aussi, préféreraient des épouses jeunes et « timides » plutôt que bien éduquées et intellectuelles. Par ailleurs, à l’issue de leurs études souvent très poussées, les jeunes filles catholiques ne veulent pas épouser une personne de niveau intellectuel inférieur au leur.