Eglises d'Asie – Sri Lanka
Les troupes gouvernementales se retirent du sanctuaire de Notre-Dame de Madhu au nord du pays
Publié le 18/03/2010
L’armée a transféré ses troupes à environ deux kilomètres du sanctuaire de Notre-Dame. Le vice-ministre de la Pêche et du Développement des ressources aquatiques, le catholique Milroy Fernando, est venu visiter l’aire du sanctuaire le 9 juin, et s’est réjoui des travaux de restauration qui y étaient entrepris. Il a annoncé que le gouvernement allait aménager deux routes, l’une longeant l’aire du sanctuaire, l’autre la traversant. La remise en état des installations électriques sera achevée pour le 2 juillet, date du traditionnel et très populaire pèlerinage à N.D. de Madhu. En outre, il a constaté que la réfection du réservoir d’eau destiné à la toilette des pèlerins était en bonne voie.
Le 4 juin dernier, le vicaire général du diocèse de Mannar, le P. A. Xavier Cross, et le P. Devasayagam, recteur du sanctuaire, avaient fait paraître un communiqué conjoint où ils annonçaient leur décision de célébrer dans une grande sobriété les fêtes mariales annuelles de juillet : « Nous regrettons d’avertir les pèlerins, disaient-ils, qu’il nous est impossible, cette année, d’assurer le confort minimum et de satisfaire aux besoins de tous
Le sanctuaire de Madhu (10) qui attire des milliers de pèlerins lors des diverses fêtes mariales de l’année est très populaire, même auprès des bouddhistes et des hindous qui attribuent des pouvoirs de guérison à la statue de la Vierge qui y a été érigée au XVIIème siècle. Les pèlerinages ont subi un certain déclin, sans jamais disparaître, dans les années 1980 lorsqu’un conflit armé a opposé les forces gouvernementales à la rébellion des « Tigres de libération du Tamil Eelam » (LTTE), luttant pour la création d’un Etat séparé pour l’ethnie tamoul au nord et à l’est du pays. Les Tigres ont gardé pendant un temps le contrôle du sanctuaire. Ce n’est que le 22 mars dernier que l’armée a repris aux rebelles la région où est situé le sanctuaire. Jusqu’au récent retrait, les troupes gouvernementales occupaient les 160 hectares de terrains composant l’aire du sanctuaire.