A Dacca, le meurtre présumé d’une jeune aborigène provoque des manifestations de protestation et l’arrestation de deux suspects

Les étudiants affirment que la victime, Labina Hawee, 18 ans, a subi des violences sexuelles et a été tuée par son employeur, le 24 juin. Ils ont adressé un mémorandum au premier ministre, Sheikh Hasina Wajed, par l’intermédiaire de l’administration du district de Mymensingh. Le BAGACHAS de Dacca, de son côté, a organisé une manifestation, le 4 juillet, à Dacca même.

Labina Hawee, de Dhubaura, travaillait comme domestique depuis 8 mois chez le docteur Poresh Chandra Sarker, directeur de l’Institut de formation vétérinaire de Mymensingh. Le 24 juin, Sarker avait transporté Hawee dans un état alarmant à l’Institut médical de Mymensingh. Peu après, les docteurs ont constaté son décès et, au vu de ses blessures, ont informé la police. Le lendemain, Sarker et sa famille ont quitté leur résidence de fonction. Le 26 juin, un frère de Sarker, Dinesh Chandra Sarker, venait annoncer la mort de Hawee à la famille, affirmant que les causes en étaient tout à fait naturelles. Le père de Hawee, ses deux frères et ses deux beaux-frères ont alors réclamé le corps mais, dès leur arrivée à Mymensingh, les cinq hommes ont été séquestrés dans une maison. Libérés un peu plus tard, ils ont informé la police de leur séquestration. Hawee a été ihnumée le 27 juin, dans le cimetière de la paroisse de Mymensingh. La famille de Hawee a porté plainte contre Sarker et son frère Dinesh pour le meurtre de la jeune fille. Les journaux locaux du 5 juillet indiquaient que deux hommes avaient été placés en détention par la police.

Durant la manifestation de Dacca, l’Association d’aide sociale des aborigènes garo et d’autres responsables étudiants aborigènes ont condamné le meurtre de Hawee. « Nous ne pouvons pas rester silencieux devant l’exploitation et la multiplication des violences sexuelles dont sont victimes les femmes aborigènesa déclaré Balee Rema, un des responsables. La manifestation était partie de Syahid Minar (Monuments des martyrs) pour défiler dans le quartier de la Haute Cour de justice.