Eglises d'Asie – Bangladesh
Les peuples minoritaires du Bangladesh ont fait valoir leurs droits lors de la journée mondiale qui leur était consacrée
Publié le 18/03/2010
Les interventions, fort nombreuses, ont eu pour auteurs des personnalités très diverses : des journalistes, des poètes renommés, l’archevêque de Dacca, Mgr Michael Rozario, mais aussi des responsables indigènes comme Shudhasindhu Khisha, dirigeant du Conseil de solidarité des peuples de la région de « Chittagong Hill Tracts ». Elles ont, assez souvent, été critiques pour la politique du gouvernement qui, comme l’a dit le poète et militant social Gazi Shamsur Rahman,, pense être dégagé de toute responsabilité vis-à-vis de ces peuples depuis qu’en 1997 il a signé un traité de paix mettant un terme à 23 ans de guerre avec les ethnies de la région de « Chittagong Hill Tracts », traité dont, ensuite, il a négligé d’appliquer les clauses. Diverses propositions ont été présentées par les orateurs. On a réclamé la création d’un ministère spécialement chargé des minorités ethniques. Il a été souligné que, même la constitution du pays n’a pas encore reconnu l’identité de ces peuples minoritaires. Il existe au Bangladesh 45 ethnies qui représentent environ 1,2 millions de personnes sur une population totale de 125 600 millions de Bangladeshis.
Au rassemblement de Dacca du 9 août, participaient des représentants des groupes ethniques Garo, Hajong, Khasia et Manipuri vivant dans l’est et le nord-est de la région du Mymensingh, ainsi que des ethnies Sylhet, Bom, Chakma, Marma, Rakhain, Tanchanga et Tripura qui habitent la frontière de Birmanie dans la région de « Chittagong Hill Tracts ». Tous ont participé à la représentation artistique qui a clôturé le rassemblement organisé pour cette journée mondiale des peuples minoritaires.