Eglises d'Asie – Pakistan
Le mouvement des jeunes travailleurs chrétiens s’efforce d’acquérir une dimension nationale
Publié le 18/03/2010
Le permanent du mouvement a rapporté à l’agence UCA News qu’il existe aujourd’hui environ cinq groupes bien formés dans le pays et la possibilité d’en fonder encore une dizaine grâce aux structures existantes dans les six diocèses du Pakistan. Chacun des groupes comprend entre 15 et 20 jeunes chrétiens. Bien que le mouvement s’efforce d’élargir son influence jusque dans les milieux musulmans, ce sont surtout les jeunes chrétiens qui aujourd’hui sont touchés. Jusqu’à présent, beaucoup d’entre eux appartenaient aux professions de la santé, un secteur qui comporte un fort pourcentage de chrétiens. Le mouvement voudrait diversifier davantage son recrutement et il essaie d’attirer des militants originaires d’autres branches professionnelles, comme la construction, la menuiserie, la mécanique. Ce travail de recrutement est particulièrement difficile dans la branche féminine du mouvement. Comme le fait remarquer Salomi Rafia qui, elle aussi travaille à plein temps pour les jeunes travailleuses chrétiennes, les jeunes Pakistanaises sont terriblement accaparées par les tâches familiales et il leur est difficile de trouver du temps pour les réunions du groupe.
Un éventail de témoignages de militants recueillis par l’Agence UCA News donne une bonne idée de la composition du mouvement et de la motivation des jeunes chrétiens qui pour le moment le rejoignent. Rafiq Masih, qui est carrossier dans un village où ne se trouvent que quelques chrétiens, a saisi l’occasion qui lui était donnée de rencontrer d’autres chrétiens et d’approfondir avec eux les valeurs évangéliques. Surraya Arif qui a été invitée à adhérer au mouvement par Salomi Rafia est heureuse de son adhésion au mouvement, qui l’a arrachée à sa solitude, mais à cause des multiples travaux ménagers qui lui sont imposés, elle ne peut participer aux réunions du groupe que tous les trois mois et, seulement, si ses frères lui en donnent la permission. Le jeune militant, Parvez Aamir, qui a déjà participé à une session de formation au mois d’août, a déjà une idée de la solidarité ouvrière. Il a confié qu’il souhaitait travailler au rassemblement de la classe des travailleurs, divisés par la religion et la culture.
Les activités du mouvement se sont intensifiées grâce la récente visite, cette année, d’un représentant envoyé par l’équipe Asie-Pacifique des jeunes travailleurs chrétiens. Pour le moment, le mouvement est surtout bien enraciné dans le diocèse de Faisalabad, où il a reçu un ferme soutien de Mgr John Joseph, avant sa fin tragique, et de son successeur, Mgr Joseph Coutts.