Eglises d'Asie

Le gouvernement chinois sévit contre la dissidence, qu’elle soit politique ou religieuse

Publié le 18/03/2010




Selon des organisations de défense des droits de l’homme basées à Hongkong, à l’approche des cérémonies du cinquantenaire de la fondation du régime, la police a renforcé sa surveillance à l’égard des activités politiques illégales et des activités religieuses non autorisée. Le Centre d’information pour la défense des droits de l’homme et du mouvement démocratique en Chine a indiqué samedi 2 octobre que deux dissidents ont été jugés et quatorze membres de l’Eglise clandestine détenus.

Deux membres du Parti démocratique chinois (CDP), illégal aux yeux des autorités chinoises, du Hebei, ont été condamnés à des peines de prison pour avoir tenter de renverser le pouvoir politique de l’Etat. Le tribunal populaire de Zhangjiakou (à 150 km au nord-ouest de Pékin) a rendu son verdict le 29 septembre, condamnant respectivement Yu Denggiang, 37 ans et Liu Jin, 30 ans, à quatre et trois ans de prison. Les deux hommes, l’un et l’autre ouvriers d’usine à Zhangjiakou, ont été arrêtés le 8 juin et reconnus coupables d’avoir organisé au Hebei un comité favorable au CDP en novembre 1998. Depuis novembre 1998, ils sont 18 membres de ce parti hors la loi à avoir été condamnés pour subversion.

Dans le même temps, selon la même source de Hongkong, quatorze membres de « l’Association Mentu » d’une église protestante clandestine du Gansu, ont été détenus par la police locale le 25 septembre. Les autorités ont déclaré que le groupe, dont tous les membres vivaient et travaillaient dans le comté de Shuichang, était « une organisation réactionnaire » menaçant l’équilibre de la société. « L’Association Mentu« , dite aussi « Association ‘porte des croyants’« , fondée en 1989, revendique 500 000 membres dispersés dans plus de dix provinces. Le gouvernement chinois tient ce groupe pour dangereux du fait de son refus de s’enregistrer auprès des autorités. Il lui reproche également son opposition à la politique de planning familial : « un seul enfant par famille« .