Eglises d'Asie – Chine
La Chine mobilise ses responsables religieux pour réfuter les accusations américaines dénonçant les atteintes à la liberté religieuse en Chine
Publié le 18/03/2010
A la suite de Religious Freedom Act, la loi votée par le Congrès américain qui fait obligation au département d’Etat de lui indiquer les pays qui violent la liberté religieuse, le gouvernement américain a publié ce mois-ci une liste de cinq pays (République populaire de Chine, Birmanie, Iran, Iraq et Soudan) dont la politique religieuse est désormais placée sous surveillance et qui sont menacés de sanctions si les violations de la liberté religieuse constatées chez eux sont confirmées.
Liu Bainian, vice-président de l’Association patriotique des catholiques chinois, le groupe mis en place par le régime chinois pour contrôler l’Eglise « officielle », a dénoncé les accusations et la politique américaine en matière de liberté religieuse. Selon ses propos rapportés par l’agence de presse officielle chinoise, Chine nouvelle, le peuple chinois, y compris tous les catholiques en Chine, récuse et proteste face à ces accusations « infondées et déraisonnables« .
Wan Yaobin, vice-président de l’Association islamique de Chine, a déclaré que le rapport du département d’Etat américain était pure calomnie, précisant à l’agence Chine nouvelle : « [Ce rapport] ignore le fait que toutes les activités religieuses normales des musulmans en Chine sont bien protégées et il ne fait même pas mention des actions terroristes des séparatistes » (allusions aux divers attentats de ces dernières années imputés aux musulmans ouïgours) (4).
Toujours selon l’agence Chine nouvelle, des dirigeants bouddhistes et taoïstes présents à cette réunion sont, eux aussi, tombés d’accord pour affirmer qu’il n’y avait pas de « persécution religieuse » en Chine et que « ce fait ne [pouvait] être travesti« . Selon ces dirigeants religieux, le rapport américain est une grossière ingérence dans les affaires intérieures de la Chine et ne sera jamais accepté par le gouvernement chinois.