Eglises d'Asie – Chine
Des membres de l’Eglise catholique « clandestine » sont interdits d’études à l’université
Publié le 18/03/2010
L’expulsion de ces trois prêtres de l’Eglise « clandestine » n’est pas une première : en 1996, dans la province voisine du Shaanxi, une université a refusé d’accepter en tant qu’auditeurs libres neuf séminaristes non affiliés à l’Association patriotique des catholiques chinois ; ces neuf séminaristes avaient été présentés à l’université par un prêtre de leur diocèse de Mindong, dans la province du Fujian. Sur intervention du Bureau des affaires religieuses, les responsables de l’université, afin d’éviter des ennuis, avaient refusé de les admettre. Ils leur avaient fait savoir qu’ils avaient pour instruction de refuser tout candidat dont ils connaîtraient l’appartenance à l’Eglise « clandestine ».
En mars 1994, le P. Wang Ruohan, diplômé en médecine, avait obtenu une bourse d’études pour étudier en Europe. Cependant, la police lui avait refusé l’octroi d’un passeport et l’avait arrêté pour « activités religieuses illégales« . Battu en prison, le P. Wang Ruohan en sortit avec une côte cassée. En mars 1995, une bourse d’études lui fut à nouveau accordée, mais, un mois plus tard, lui et un autre de ses frères, également prêtre, le P. Jean Wang Ruowang, furent arrêtés « sur ordre de hautes autorités« .
Des catholiques en Chine font remarquer qu’en 1998, le gouvernement chinois a émis un décret sur l’éducation supérieure destiné à élever le niveau d’instruction du peuple chinois. A de nombreuses reprises, des prêtres ont demandé au Front uni, au Bureau des Affaires religieuses, au Bureau de la sécurité publique, trois instances habituellement responsables des questions relatives à la vie de l’Eglise en Chine, d’appliquer la politique du gouvernement en la matière. Apparemment sans beaucoup de succès.