Eglises d'Asie – Chine
D’après Amnesty International, des musulmans chinois séparatistes ont été torturés et sont menacés d’exécution
Publié le 18/03/2010
Ces onze musulmans ont été déclarés coupables de tentative de sécession et de transport, stockage et distribution d’armes à feu et d’explosifs. L’un d’entre eux aurait avoué ses crimes « sécessionnistes » mais n’importe qui, torturé à ce point, aurait avoué n’importe quoi, déclare Amnesty. Les documents officiels reçus montrent que les accusations portées contre ces hommes sont largement ou même totalement infondées. Nombre d’accusations inscrites dans le verdict final ne figurent pas dans l’acte d’accusation du procureur du mois de décembre ; ce qui indique que ces « confessions » ont été obtenues par la torture au cours des huit mois de détention préventive. Trois des accusés seulement étaient assistés d’avocats. Deux devraient être exécutés sous peu : Jur’at Nuri, 26 ans, et Abduhalik Abdureshit, 23 ans, déclarés coupable de détention d’armes à feu, de munitions et d’explosifs. Tous les deux ont fait appel. Les neuf autres sont déclarés coupables d’infractions telles que détention, transport d’armes et de munitions, enseignement du maniement d’armes à feu et distribution de tracts de propagande. Les condamnations vont de un à vingt ans de prison. Pour l’un d’entre eux, Saydulla Kurban, la prison à vie a été prononcée. Personne n’a pu les approcher ou communiquer avec eux depuis avril 1998.
Le Xinjiang, région autonome située à l’ouest de la Chine, compte 17 millions d’habitants dont 48 % sont des Ouïgours musulmans, une population d’origine turque établie en Asie centrale entre les VIII et XIIIème siècles, repoussée ensuite vers la Chine par les Mongols. Depuis l’arrivée des Hans, leur nombre est en diminution progressive.