Eglises d'Asie

Un chrétien est nommé au gouvernement

Publié le 18/03/2010




Un chrétien a été choisi pour occuper le portefeuille de ministre fédéral des Sports, de la Culture et des Affaires des minorités religieuses. Il a prêté serment le 28 janvier dernier, à la grande joie de tous les chrétiens de la République islamique du Pakistan. Derick Cyprian a prêté serment au Aiwan-e-Sadar (palais présidentiel). Tous les chrétiens et toutes les Eglises confondues ont exprimé publiquement leur joie.

Derick Cyprian qui travaillait jusqu’alors dans une banque du secteur privé avait décidé récemment de prendre sa retraite et pensait s’établir à son compte quand a été annoncé la nouvelle de sa nomination au poste de ministre. Nadeem James, membre à plein temps de l’association des « Jeunes travailleurs chrétiens », a dit « combien les travailleurs chrétiens en étaient heureux. Ils espèrent que le nouveau ministre pourra parler pour eux à l’échelon fédéral, spécialement pour tout ce qui regarde les conditions de travail des jeunes ».

Cette nomination n’est pas sans précédent. En 1970, A. R. Cornelius avait été désigné ministre de la Justice et chargé des Relations avec le parlement, le poste ministériel fédéral le plus important tenu par un chrétien depuis la création du Pakistan en 1947. Auparavant, A. R. Cornelius avait été président de la Haute cour de justice de 1960 à 1966. Il est mort en 1991. Au total, seule une poignée de chrétiens a accédé aux plus hautes responsabilités fédérales. Parmi eux, on trouve Rufin Julius, Peter John Sahotra et Julius Salik.

Le gouvernement actuel du Pakistan a été formé après que le général Pervez Musharraf, actuel chef de l’exécutif, eut prononcé la déchéance de l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif, le 12 octobre dernier, l’accusant d’avoir voulu le démettre de ses fonctions de général en chef des forces armées. Par un discours télévisé le 17 octobre, le général Pervez Musharraf s’était montré rassurant envers les minorités religieuses du Pakistan, déclarant qu’elles bénéficieraient des mêmes droits et des mêmes protections que tous les Pakistanais, « selon la lettre et l’esprit de l’islam » (15).