Eglises d'Asie

A Macao, les vocations religieuses féminines sont principalement issues des milieux de l’immigration

Publié le 18/03/2010




Le manque de vocations dans l’Eglise de Macao depuis plusieurs années inquiète les responsables des congrégations féminines. Elles se réjouissent pourtant de voir qu’un certain nombre de jeunes femmes, issues des milieux de l’immigration philippine mais aussi des Chinois du continent installés depuis peu dans le territoire, s’interrogent sur leur vocation.

Les congrégations féminines sont nombreuses à Macao, mais les novices originaires du territoire de Macao beaucoup moins. Sour Teresa Chan, franciscaine, indique que, pour la première fois depuis cinq ans, une religieuse a fait ses voux l’an dernier dans sa congrégation. Selon elle, les raisons de cette pénurie de vocation sont les mêmes qu’en Europe : matérialisme ambiant, grande liberté, choix de vie nombreux et variés.

Pourtant, ces dernières années, une quinzaine de jeunes femmes issues des milieux migrants philippins soit à Macao, soit à Hongkong tout proche, sont entrées en religion, indique Sour Celina Yuen Sui-ling, de la Congrégation des Sours missionnaires de Notre-Dame des Anges. Les jeunes femmes philippines, explique-t-elle, la plupart employées de maison, élevées dans la foi catholique, sont très actives dans les paroisses. Selon la dernière édition de l’annuaire de l’Eglise catholique à Hongkong, le diocèse compterait 141 000 catholiques philippins (le gouvernement recense un total de 143 000 travailleurs migrants philippins).

L’augmentation des migrants venus de Chine continentale redonne également espoir aux religieuses qui ont vu plusieurs jeunes femmes chinoises entrer au noviciat. On estime que 35 % de la population de Macao (435 000 habitants) sont des Chinois venus du continent au cours de ces vingt dernières années. Une demande de visa ou de permis de travail peut être la motivation qui pousse certaines jeunes femmes à frapper à la porte des congrégations mais les responsables de celles-ci se montrent très prudentes et privilégient les jeunes femmes âgées d’une trentaine d’années, de niveau baccalauréat et ayant l’expérience de plusieurs années de travail.

Selon les statistiques diocésaines, le diocèse de Macao compte 170 religieuses réparties entre une congrégation chinoise et treize autres d’origine étrangère.