Eglises d'Asie – Pakistan
Les responsables des minorités religieuses demandent au Premier ministre de tenir ses engagements
Publié le 18/03/2010
D’après les membres de la délégation, le Premier ministre aurait, entre autre, promis d’abroger le système des électorats séparés (16), système selon lequel chaque minorité ne peut élire ses candidats qu’au prorata du petit nombre des sièges qui lui sont réservés à la Chambre. La suppression de ce système permettrait aux minorités de mieux s’intégrer à la vie politique nationale.
Cecil Chaudhry, secrétaire général du “Forum national pour un agir chrétien », a cependant noté que “la presse n’avait encore rien dit d’une restauration possible de l’électorat unique, ni d’une dénationalisation des écoles. » Ce catholique, un laïc, a précisé aux journalistes de l’agence Ucanews que “la délégation avait été très ferme dans sa demande de dénationalisation immédiate des écoles » (17). A la suite d’une politique initiée par le gouvernement fédéral, en 1972, les provinces du Pendjab et du Sind avaient nationalisé la plupart des écoles privées, principalement chrétiennes. Dans la province du Sind, pratiquement toutes avaient été alors nationalisées tandis que, dans le Pendjab, la mesure n’avait pas été très rigoureusement appliquée (aucun lycée n’avait été ainsi nationalisé).
Deux jours auparavant, à Lahore, 330 km au sud de Islamabad, le gouverneur du Pendjab, Mohammad Safdar, avait reçu une délégation de chrétiens conduite par Mgr Andrew Francis, évêque de Multan. Le gouverneur leur a déclaré que le gouvernement provincial s’engageait à protéger les droits des minorités, y compris de la minorité chrétienne. Il a confié également que les hommes politiques étaient divisés sur la question de l’intégration des minorités dans la vie politique nationale. Le gouverneur de la province, à l’occasion de cette rencontre, a souligné que les sentiments de solidarité exprimés par les chrétiens du Pakistan à l’égard des Cachemiris avaient été appréciés.