Les séminaristes de l’Eglise catholique « officielle » prennent possession des nouveaux locaux du séminaire national, installé à proximité de Pékin

Selon Mgr Joseph Liu Yuanren, évêque « officiel » de Nankin et recteur du séminaire, cette rentrée tardive (plus de deux mois après le début des vacances dites « de Printemps », à l’occasion du nouvel an chinois) s’explique par les impératifs liés au déménagement de l’ancien au nouveau séminaire ainsi que par le retard pris dans certains travaux d’aménagement (chauffage et électricité, entre autres). Toujours selon Mgr Liu, qui est aussi président de la Conférence épiscopale « officielle », tous les bâtiments prévus ne sont pas encore sortis de terre. Par manque de fonds, la chapelle n’a pas encore été bâtie. L’ancien séminaire, une bâtisse de cinq étages, a été loué à des intérêts privés en vue de générer des revenus qui serviront à l’entretien et à l’extension du nouveau séminaire. D’ici quatre à cinq ans, tous les bâtiments initialement prévus devraient être sortis de terre, estime Mgr Liu. « L’inauguration formelle prendra alors place. »

A la suite de la politique de réformes initiée par Deng Xiaoping à la fin des années 1970, le séminaire national a rouvert ses portes en 1983, rue Liuyin, dans le centre de Pékin, au siège de l’Association patriotique des catholiques chinois (qui abrite aussi les bureaux de la Conférence des évêques « officiels »). En 1992, le séminaire fut installé dans un immeuble de cinq étages à Changwa, dans le quartier de Haidan, et c’est en 1995 que fut évoquée la possibilité d’un nouveau déménagement, dans une lointaine et plus paisible banlieue de Pékin. Outre les séminaires diocésains et provinciaux, l’Eglise « officielle » compte, en plus de ce séminaire national, sept séminaires régionaux.