Durant les dernières fêtes de Pâques, 750 nouveaux baptisés ont été accueillis au sein de l’archidiocèse de Kuching, situé dans l’Etat de Sarawak, dans la partie Est de la Malaisie. Beaucoup d’entre eux avaient choisi le baptême par immersion, soit dans une piscine, soit dans une rivière. A la cathédrale St Joseph, ils étaient 182 catéchumènes à recevoir le baptême, accueillis avec chaleur par les catholiques malaisiens. La foule était si dense dans la cathédrale pour cette vigile pascale que beaucoup de fidèles ont été contraints de rester dehors à prier debout. A la même heure, dans la paroisse rurale de Ste Anne à Padawan, 101 personnes recevaient le baptême par immersion dans une rivière du voisinage, pour revivre ainsi une page d’Evangile. La plupart de ces catéchumènes ont été catéchisés par des responsables de groupes de prière, des catéchistes ou des religieuses. Du fait de la pénurie aiguë de prêtres, la plupart des « kampong » (villages) des zones rurales ne célèbrent la messe qu’une fois tous les trois mois. On ne compte en effet que 22 prêtres au service des 130 000 catholiques de ce vaste archidiocèse.
Ste Thérèse, paroisse de la ville de Serian, s’est réjouie de ses 41 baptêmes, en dépit du fait que, habituellement, par manque de prêtres, pas plus de trois messes par an ne sont célébrées dans ce coin reculé de l’archidiocèse. Cette paroisse, une des plus étendues de l’archidiocèse, comprend une centaine de villages très dispersés dont certains ne sont accessibles que par bateau et en période de hautes eaux. En basses eaux, les paroissiens sont complètement coupés du reste du pays. Les trois prêtres qui se partagent le service paroissial font de leur mieux pour visiter les communautés une fois par semaine. Malgré toutes ces difficultés, l’augmentation du nombre des baptêmes est significative et encourageante, reconnaît-on à l’archevêché de Kuching.