Eglises d'Asie – Chine
Shanxi : le séminaire régional de Taiyuan réintègre les locaux du séminaire de Monte Corvino
Publié le 18/03/2010
Depuis 1998, date à laquelle l’Eglise a effectivement récupéré la jouissance des locaux du séminaire, les travaux de restauration n’ont pas cessé. Ils ne sont pas complètement terminés mais ils sont suffisamment avancés pour que la cinquantaine d’étudiants de ce séminaire régional quittent leurs locaux provisoires situés dans le village de Geliaogou, un village catholique situé à 30 km de là, pour Xiazhuang. Le déménagement s’est déroulé au début du mois de mai. Depuis sa réouverture en 1985, le séminaire régional du Shanxi a formé 80 prêtres, ordonnés pour les huit diocèses que compte la province. Le diocèse de Taiyuan est celui où les vocations sont les plus nombreuses. Selon Mgr Silvester Li, Taiyuan dispose de 50 prêtres pour 70 000 fidèles ; chacun de ces prêtres dessert environ trois à cinq villages contre une moyenne de douze villages par prêtre ailleurs en Chine. Nombreux sont les jeunes prêtres de Taiyuan a servir hors de la province, à Pékin, Shanghai, Tianjin ou dans la province du Hubei. A Shanghai, une douzaine de prêtres sont originaires de Taiyuan.
Le séminaire régional du Shanxi porte le nom du premier archevêque nommé en Chine. Mgr Giovanni de Monte Corvino (1247-1328), un franciscain originaire du sud de Naples, est devenu le premier archevêque de Pékin (alors Khanbalik) en 1308, sous la dynastie mongole des Yuan, au pouvoir en Chine de 1276 à 1368.Venu à l’invitation de Qubilai Khan, le petit-fils de Gengis Khan, il construisit la première église catholique dans la capitale chinoise. En 1306, il avait baptisé plus de 6 000 personnes et construit trois nouvelles églises. A sa mort, on estime que la Chine comptait 30 000 catholiques, en quasi totalité mongols. Lorsque la dynastie des Yuan fut déposée par les Ming en 1368, les missions catholiques disparurent.