Eglises d'Asie – Bangladesh
Une organisation rassemblant des hindous, des bouddhistes et des chrétiens demande la suppression des amendements à la Constitution faisant du Bangladesh un Etat islamique
Publié le 18/03/2010
Le 9 juin, le comité a organisé une manifestation réunissant environ 300 personnes pour marquer le douzième anniversaire de l’introduction de ces amendements. Porimol Chandra Dey, secrétaire général du comité pour la ville de Dacca, a expliqué à cette occasion, que, du fait des amendements, les non-musulmans au Bangladesh sont victimes de discrimination dans le domaine des affaires, de l’accès aux services publics, à l’armée, à l’éducation. Cependant, grâce à l’action d’organisations telles que le comité, cet état de fait est devenu un objet majeur du débat politique et la situation faite aux minorités religieuses s’est légèrement améliorée.
Tout en remarquant que les minorités religieuses vivent au Bangladesh dans de meilleures conditions que leurs homologues des « pays environnants », Kazal Debnath, membre du bureau de direction du Comité uni hindou-bouddhiste-chrétien du Bangladesh, a aussi précisé que, au nom des hindous déchus de leurs droits civiques, son organisation demandait la révocation de la Loi sur les propriétés des ennemis. Au nom de cette loi, le gouvernement bangladais a saisi les biens immobiliers des hindous qui ont fui en Inde entre 1947 et 1971.
Dans ce pays très majoritairement musulman, les hindous représentent 12 % des 135 millions d’habitants. Les bouddhistes ne sont que 0,6 % et les chrétiens, avec 0,3 % de la population, forment (en pourcentage) une des plus petites communautés chrétiennes d’Asie.