Eglises d'Asie – Chine
Macao : l’ordination d’un prêtre, la première depuis 10 ans, réconforte les catholiques de l’ancien territoire portugais
Publié le 18/03/2010
Selon cet enseignant, même les étudiants catholiques de l’école Matteo Ricci, un établissement catholique, doi-vent se concentrer avant tout sur leurs études parce que leurs parents ne conçoivent pas que l’approfondisse-ment de la foi puisse être une priorité. Les prêtres à Macao sont âgés et il est temps que le diocèse s’emploie à susciter des vocations, explique encore ce professeur. Tim, un laïc, approuve et estime que l’on doit parler des vocations dès l’école. La moitié des établissements scolaires dans le territoire sont gérés par le diocèse, souli-gne-t-il. Il rappelle que, personnellement, à la fin de ses études au lycée, il avait été interrogé par le proviseur et « qu’il avait réfléchi à une vocation sacerdotale possible au cours d’un séjour d’un mois au séminaire ». Bien que l’enseignement de la religion à l’école ne soit pas suffisant, des pèlerinages à l’étranger et d’autres activités attirent les jeunes ; ces actions peuvent servir à susciter des vocations, explique-t-il. Le diocèse de Macao ne possède pas de service des vocations en tant que tel mais le Serra Club de Macao joue ce rôle en organisant des activités pour les jeunes : pièces de théâtres, concours littéraires, conférences par des missionnaires, ‘Journée des vocations’, etc. « Nous observons que les jeunes d’aujourd’hui, sans parler de la foi, sont plus matérialistes et apathiques devant la vie que leurs aînés », constate Raymond Ho Pui-chi, un des responsables du Serra Club. Interrogé sur le manque de vocation dans son diocèse, Mgr Lam explique : « Travailler dans un grand pays ou une grande ville paraît plus valorisant à beaucoup, et Macao, qui est une petite ville, ne peut pas leur procurer ce genre de défi. En fait, beaucoup partent à l’étranger approfondir leur vocation ».
Le nouvel ordonné, P. Tong, âgé de 37 ans, a expliqué qu’il entendait se consacrer aux plus démunis, spécialement en Chine, où il espère bien pouvoir travailler un jour. Né à Macao, il y a été élevé. Une de ses sours aînées y est carmélite. Tout son cursus universitaire s’est déroulé à Taiwan, puis il est ensuite revenu à Macao où il a enseigné deux ans dans une école tenue par les jésuites avant d’entrer dans la Compagnie de Jésus en 1990. « L’expérience du travail d’enseignant n’est pas étrangère à ma vocation », dit-il. « En général, avant de songer à la vie religieuse, il est bon pour un jeune d’acquérir une certaine expérience de travail professionnel, quoique ce ne soit pas obligatoire. La vocation est une ouvre qui dépend de Dieu ».