Eglises d'Asie

Catholiques et anglicans cherchent à resserrer leur unité

Publié le 18/03/2010




Les responsables de l’Eglise catholique et de l’Eglise anglicane au Bangladesh ont décidé d’étudier ensemble les lignes directrices d’une pastorale commune en vue de resserrer les liens qui les unissent (1). Trente-quatre responsables anglicans et catholiques bangladais ont participé à un séminaire du 25 au 27 juillet dans les loc-aux du séminaire du Saint-Esprit à Dacca. Ils avaient choisi comme thème de réflexion : « L’Eglise commu-nion », titre d’un document publié en 1990 par la Commission internationale réunissant anglicans et catholi-ques romains. A l’issue de cette rencontre, les participants ont proposé la mise sur pied d’une commission mix-te chargée de la mise en ouvre des décisions prises par l’assemblée. Les priorités retenues sont la poursuite du travail de réflexion et d’échanges à tous les niveaux, la rédaction d’un guide de pastorale pour les mariages et l’apostolat auprès des familles, la formation des chrétiens et les rencontres inter-ecclésiales. D’autres décisions ont été prises comme la création d’une commission mixte chargée de l’étude de la théologie des sacrements, de la liturgie, des prières liturgiques ainsi que la publication des comptes-rendus des travaux du séminaire.

L’évêque anglican Michael Baroi, de Kustia, a déclaré à l’occasion de cette rencontre : « Cela a été pour moi une joie, un plaisir et un temps de paix parce que l’Eglise catholique au Bangladesh a reconnu l’Eglise anglicane du Bangladesh ». Participaient également au séminaire l’évêque anglican Dezen Barnabas Mondal, de Dacca, et trois évêques catholiques : Mgr Michael Rozario, archevêque de Dacca, Mgr Patrick D’Rozario, évêque de Chittagong, et Mgr Theotonius Gomes, évêque auxiliaire de Dacca. Le premier jour, les catholiques se sont joints à la liturgie anglicane, sans toutefois communier. Le deuxième jour, ce fut au tour des anglicans de se joindre aux catholiques pour l’eucharistie ; en signe de communion, ils ont reçu du pain béni et non une hostie consacrée. Un évêque anglican a déclaré à un journaliste de l’agence Ucanews qu’il avait éprouvé « une peine immense » de ne pas pouvoir communier. En plus des évêques, le séminaire comptait 10 pasteurs anglicans (dont deux femmes), 10 prêtres catholiques, 6 laïcs, 2 religieuses et une laïque.

La Communion anglicane ne possède que deux diocèses au Bangladesh. En 1998, responsables catholiques et anglicans ont créé une commission mixte pour étudier les liens communs à maintenir et les obstacles qu’il fal-lait lever pour parvenir à la communion. Les activités inter-ecclésiales devenues habituelles maintenant com-portent des liturgies communes pour l’avent et le carême. Des réunions de prière sont également menées en commun.

Le Bangladesh est un pays majoritairement musulman de 125 millions d’habitants, avec une minorité de 12 % d’hindous et de 0,6 % de bouddhistes. Quant aux chrétiens, avec 0,3 % de la population, ils constituent, en pourcentage, une des plus petites communautés d’Asie. Un tiers environ sont de confession anglicane. Les 275 000 catholiques bangladais sont répartis en six diocèses. Les six évêques sont secondés dans leur tâche pastorale par 228 prêtres autochtones et quelque 694 religieuses (2).