Eglises d'Asie – Pakistan
Le président du Pakistan appelle les chrétiens et les musulmans à s’unir dans une lutte commune contre le matérialisme
Publié le 18/03/2010
C’est en effet à la réalisation de cet objectif que le président qui appartient à la Ligue musulmane voudrait que s’emploient tous les croyants chrétiens et musulmans. Le retour des uns et des autres aux valeurs contenues dans leurs livres révélés garantirait la promotion des idéaux humains les plus élevés et le succès de la lutte contre le matérialisme ambiant. Ce dernier appelé par lui « néo–civilisation » a fait du progrès matériel et de la jouissance le seul objectif de la vie, alors que des valeurs comme l’amour, la solidarité, la compassion, la coopération, le service, sont en train de décliner. « La situation exige, a déclaré le président, que les adeptes du christianisme et de l’islam viennent panser les blessures de l’humanité et encouragent les gestes de bonne volonté entre les communautés Ensemble, sans s’écarter du mode de vie qui leur est propre, chrétiens et musulmans devraient s’efforcer de diffuser le message révélé de Dieu. Pour favoriser cette union des croyants le président a invité chrétiens et musulmans a créer des associations communes destinées à éliminer les préjugés entretenus par les deux groupes religieux, les uns envers les autres.
Le président a souligné l’importance accordée aux droits des personnes par la révélation divine selon l’islam. Le service de tous les hommes sans distinction de caste, de race, ou de croyance, est un des principes les plus élevés de cette religion. Il a ajouté que le respect pour la vie est une notion centrale de l’islam. Il en a donné pour preuve un verset du Coran qui affirme : « Une personne qui sauve une vie sauve l’humanité ».
Le président Tarar a profité de cette rencontre avec les chrétiens de son pays pour demander à ceux-ci d’attirer l’attention de l’Occident chrétien sur le sang versé au Cachemire occupé par l’Inde, et en Palestine. Dans ces deux régions, selon lui, les droits des musulmans sont bafoués.
Muhammad Rafiq Tarar a été élu à la présidence par un collège de députés, de sénateurs et de membres des assemblées des quatre provinces du pays, après la démission contrainte de Farooq Leghari, le 2 décembre 1997. Le coup d’Etat du général Pervez Musharraf, le 12 octobre 1999, n’a rien changé à sa situation. Son mandat de cinq ans prendra fin en 2002.