Eglises d'Asie

Dans une lettre pastorale publiée à l’occasion de l’entrée dans le nouveau millénaire, les évêques catholiques appellent, une nouvelle fois, à dépasser les divisions ethniques

Publié le 18/03/2010




Les processus de négociations entre les Tigres tamouls et le gouvernement sri-lankais ne paraissant pas progresser malgré la médiation norvégienne, les évêques catholiques du pays ont publié une lettre pas-torale appelant, de nouveau, leurs compatriotes à dépasser les divisions ethniques. Dans cette lettre, rendue publique le 5 janvier et intitulée “En chemin dans le nouveau millénaire”, les évêques insis-tent sur l’importance de la repentance et de la purification, que ce soit au niveau des personnes ou des communautés.

Le conflit ethnique que connaît le Sri Lanka depuis presque 20 ans constitue, soulignent les évêques, “un des plus grands défis que nous, en tant que disciples de Jésus, avons à relever aujourd’hui : nous sommes appelés à rendre visible le témoignage efficace de notre foi”. La solution politique à cette guerre est à rechercher en préservant l’unité du pays, tout en accordant plus d’autonomie aux populations tamoules du nord et de l’est du Sri Lanka, rappellent-ils. Mais toute réforme éventuelle de la Constitution doit respecter le principe d’égalité des citoyens et aucune communauté ne doit jouir de privilèges spéciaux.

Les évêques poursuivent en invitant les chrétiens, prêtres, religieux et laïcs, à créer un climat de paix. “En tant que chrétiens, nous devons nous élever au-dessus de notre propre appartenance ethnique afin d’œuvrer à la réconciliation.” La volonté “mauvaise” de “dominer” et d’“exclure” doit “être absolument abandonnée si une vraie paix doit être retrouvée”. Tout ceci requiert de chacun de l’“héroïsme”. Pour parvenir à cette culture de la paix que chacun appelle de ses vœux au Sri Lanka mais qui est démentie chaque jour par la violence, les évêques font appel aux femmes. Par leur travail pour “la sanctification de la famille et de la société”, elles contribuent à combattre “la culture de la haine, de la violence et de la mort”.