Eglises d'Asie

Macao : non loin de Lisbonne, au Portugal, le diocèse de Macao a ouvert un centre de formation destiné à poursuivre la mission en Asie de l’Est

Publié le 18/03/2010




Le 17 novembre 2000, Mgr Domingos Lam Ka-tseung, évêque de Macao, entouré de sept de ses prêtres, a présidé à la cérémonie d’ouverture d’un nouveau centre de formation situé non loin de Lisbonne, au Portugal. L’objet de ce centre est à la fois d’accueillir de nouvelles générations de missionnaires pour “Macao et l’Orient” et de préserver les liens étroits qui unissent le diocèse de l’ancien territoire portugais à l’Eglise du Portugal. Le patriarche de Lisbonne, Mgr Jose da Cruz Policarpo, a présidé la cérémonie d’inauguration du centre. Placé sous l’autorité du patriarche, ce centre aura pour mission de former des prêtres, des séminaristes et des laïcs appelés à la mission pour l’Extrême-Orient ainsi que de conforter les vocations religieuses pour cette partie du monde.

Le P. Luis Lei Xavier, recteur du séminaire Saint Joseph, explique que la Quinta da Pinhal Verde (‘le domaine du pin vert’) a pour vocation de maintenir la relation de nature filiale qui existe entre l’Eglise à Macao et l’Eglise au Portugal : “Même après le retour (de Macao) à la Chine en 1999, l’Eglise au Portugal est toujours notre mère et nous devons nous montrer reconnaissants.” Propriété du diocèse de Macao, ce centre, prévu pour accueillir une vingtaine de personnes, est doté d’une chapelle et d’une bibliothèque. Situé à Canecas, dans les environs de Lisbonne, il a été construit grâce au produit d’une vente de terrains appartenant au diocèse à Macao au début des années 1990. Lorsqu’il sera complètement achevé, ce centre sera décoré de telle façon qu’il reflète l’histoire de la mission en Chine, précise le P. Lei, qui ajoute qu’il doit devenir un lieu où les Occidentaux pourront apprendre à connaître la culture et l’Eglise de Macao et de l’Orient.

A sa création, en 1576, le diocèse de Macao couvrait un immense territoire, sa juridiction s’étendant sur pratiquement toute l’Asie de l’Est et du Sud-Est. Aux XVIIIe et XIXe siècles, son séminaire fut le point de départ des missions catholiques dans la région. En 1967, suite aux émeutes anti-portugaises provoquées dans le territoire par la Révolution culturelle (1966-1976) en Chine, la faculté de théologie du séminaire Saint Joseph fut fermée. Les classes de philosophie suivirent le même chemin en 1972, explique le P. Lei. Nommé en 1987, le P. Lei se décrit comme “le supérieur en attente d’un séminaire en devenir”. Un petit séminaire devrait ouvrir ses portes à nouveau d’ici quelques temps à Macao même.